Richelieu: l’opération « atas riban » lancée pour interpeller les autorités

« Guvernman inn vann nu lakaz danzere. » Tel est le message véhiculé par les banderoles attachées à quelques maisons de la Cité Richelieu depuis hier. Celles-ci sont en décrépi- tude car elles n’ont pas été construites selon les normes requises. Elles représentent dés lors un danger pour ses occupants. Le Muvman Lakaz est d’avis que c’est « au gouvernement de remédier à la situation » car « c’est lui qui a vendu » la maison.

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Depuis mardi, les résidents des maisons dites « dangereuses », à la Cité Richelieu, ont attaché des banderoles autour de leurs maisons afin d’attirer l’at- tention des autorités. Le même mouvement se pour- suivra dans 12 régions dif- férentes, avec des problèmes similaires. Ragini Kist- nasamy, porte-parole de Muvman Lakaz, explique : «Il est temps que le gouver- nement assume ses respon- sabilités. Des maisons dan- gereuses sans colonnes ou contenant de l’amiante ont été vendues par le gouverne- ment à ces personnes. C’est à lui maintenant de réparer les dégâts. »

L’opération “atas riban” a ainsi démarré à Cité Richeieu lundi soir, accompagnée d’une “candlelight”. Ces maisons, fragilisées avec le temps, tombent en effet en ruine. Les murs sont fissurés et le plafond part en miettes. « Depuis 2016, nous entreprenons des démarches pour que le gouvernement prenne en charge ces mai- sons ainsi que celles conte- nant de l’amiante. Dans un premier temps, l’ancien ministre du Logement avait fait des propositions orale- ment. Il a fallu l’intervention de l’Ombudsperson for Children pour, après deux ans, recevoir une lettre du Logement. Mais leurs propositions sont inadaptées. »

Le ministère du Logement propose en effet trois options aux habitants des résidences ex-CHA : faire une demande d’aide à la NHDC pour la dalle, faire une de- mande d’emprunt à la MHC ou faire une demande d’aide à la construction à la NEF. Pour Ragini Kitnasamy, ces propositions sont loin de la réalité. « Les ingénieurs sont venus faire des inspec-

tions et ont maintenu que ces maisons doivent être rasées complètement. À quoi servira une aide pour la dalle ? Nous maintenons que c’est le gouvernement qui doit faire ra- ser ces maisons et les reconstruire car c’est lui qui a vendu ces maisons dangereuses. N’oublions pas que certaines maisons contiennent de l’amiante et qu’il faut prendre certaines précautions. Les occupants ne peuvent le faire eux-mêmes. »

Cette dernière rappelle également que la démolition des maisons contenant de l’amiante avait été recommandée par la Commission Justice et Vérité. « Au lieu de favoriser la construction de villas pour les étrangers, le gouvernement devrait construire des maisons à des prix abordables pour les citoyens et créer de l’emploi », ajoute-t-elle.

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