RISQUES — SELON LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ : 70 % de la population pas encore immunisée contre le chikungunya

« Maurice est toujours exposée à des risques de flambée de chikungunya. 70 % de la population n’est pas encore immunisée », indique le ministère de la Santé. L’absence d’immunité, prévient-il, accroît les risques de transmission de l’infection. La surveillance des moustiques vecteurs de l’infection et des zones à risques est ainsi maintenue.
Le moustique responsable à la fois du chikungunya et de la dengue, le Aedes Albopictus, est toujours présent à Maurice. Sa particularité est qu’il ne pique que le jour. « Une fois que la dengue est introduite à Maurice il est extrêmement difficile de l’éradiquer. De plus, elle tend à ressurgir périodiquement. »
Les contrôles de routine des voyageurs de retour dans l’île après avoir séjourné dans des pays où cette maladie est endémique se poursuivent. L’année dernière, 219 749 voyageurs en provenance des pays à risques ont reçu la visite de l’inspectorat du ministère dans le cadre du contrôle du chikungunya et 278 788 pour celui de la fièvre dengue pendant la période de janvier à octobre 2012. Le dépistage de la malaria a concerné 214 470 personnes. En outre, 917 709 sites dans le pays ont été visités et traités au moyen de produits insecticides par les inspecteurs de la Santé.
La « blotting paper technique » est utilisée en vue de prélever le sang pour le dépistage du chikungunya et de la dengue. Grâce à ce procédé, les personnes ayant voyagé dans les pays où ces maladies sont endémiques n’ont plus besoin de se rendre à un dispensaire pour donner un échantillon de sang. Un cas de chikungunya indigène et 13 cas de dengue ont été détectés à Maurice l’année dernière.
La surveillance de la densité de la population des moustiques vecteurs de l’infection, qui ne piquent leurs victimes que le jour, est effectuée par la Vector Biology and Control Division.
Des pulvérisations d’une durée de dix jours sont également effectuées pour détruire les larves de moustiques dans des endroits à haut risque. Ont été traités 30 726 canaux et drains, 177 004 piscines, 41 172 toits, 150 945 pots de fleurs, 64 512 puits d’absorption, 10 385 écoles, 3 983 établissements de Santé, entre autres.
Le ministère recommande aux Mauriciens habitant dans des endroits où prolifèrent des moustiques de prendre des précautions pour se protéger de tout risque d’infection. Il est notamment recommandé de porter des vêtements à manches longues et de longs pantalons, d’utiliser les produits insecticides, serpentins et autres, de dormir sous des moustiquaires traités par des insecticides ou dans une chambre climatisée, les moustiques n’aimant pas les basses températures. Il est conseillé de se débarrasser de toute eau stagnante chez soi et de recouvrir les réservoirs d’eau.
La première flambée de chikungunya a eu lieu à Maurice en 2005, suivie d’une autre épidémie en 2006. Une flambée de dengue a été relevée à la mi-2009, principalement à Port-Louis.

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