ROSE-BELLE SUGAR ESTATE : Une trentaine de retraités privés de l’augmentation de leur pension

Une trentaine d’anciens employés de la propriété sucrière de Rose-Belle, aujourd’hui à la retraite, frappe en vain, depuis presque trois ans, à toutes les portes pour obtenir ce qu’ils considèrent comme leur dû : une augmentation de leur pension, comme recommandée par la Sugar Industry Staff Employees Association. Le Prime Minister’s Office est en présence d’une pétition de ces retraités qui crient à l’injustice et à la maltraitance dénonçant « la mesquinerie et la méchanceté » des responsables de la propriété sucrière. Celle-ci évoque entre autres, des difficultés financières, pour ne pas les payer.
« Zot bizin dir mersi ki zot pe gagn bonus de fin dane. Sa-mem kapav fer pou zot ! », aurait lancé un responsable de ce dossier à la Rose-Belle Sugar Estate à une des personnes concernées qui faisait des démarches pour avoir cette augmentation de sa pension. Cela a été rapporté dans une pétition envoyée au Bureau du Premier ministre (PMO).
« Cela nous fend le coeur de constater que la propriété sucrière de Rose-Belle ne montre aucune considération pour nous. Nous qui avons passé toute notre vie à travailler pour elle ! », écrivent les pensionnés dans leur pétition au Premier ministre. « Comme la propriété sucrière de Rose-Belle est une usine qui appartient au gouvernement, nous n’avons d’autre choix que de vous demander humblement que nos droits soient respectés et que notre dû nous soit payé au plus vite », ajoutent les pétitionnaires.
Cette affaire éclate en mai 2012. Las d’attendre en vain une augmentation de leur pension, ces anciens employés de la propriété, à la retraite depuis quelques années déjà, entament des démarches pour se faire payer. Outre le PMO, ils informent le ministère de l’Agro-industrie et la Sugar Industry Staff Employees Association (SISEA) qu’ils n’ont reçu aucune augmentation de leur pension. La propriété sucrière de Rose-Belle opère sous l’égide du ministère de l’Agro-industrie.
Les pétitionnaires affirment qu’ils ont été surpris d’apprendre de la SISEA, lors de leurs démarches, qu’elle avait recommandé, dans une lettre en date de mai 2011 à la direction de la propriété de Rose-Belle, d’étendre le paiement de cette augmentation aux retraités. Or, la direction de la propriété leur avait affirmé, dans une correspondance, que le paiement d’une telle augmentation avait cessé depuis 2010, qu’il y avait des problèmes financiers et qu’elle ne pouvait emprunter pour payer les retraités.
« Pourquoi le propriété nous a-t-elle caché qu’elle avait reçu en mai 2011 une recommandation de la SISEA pour nous payer ? Car nous avons appris de la SISEA qu’elle avait envoyé une lettre à Rose-Belle en mai 2011 leur demandant de nous payer. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? », s’indigne un retraité. « La direction de Rose-Belle avait le devoir de nous informer d’abord, surtout s’il y avait vraiment des problèmes financiers. Or, elle n’a pas eu la décence de le faire, alors que nous avons donné toute notre vie pour elle », martèle-t-il.
« Rose-Belle est l’unique propriété sucrière appartenant au gouvernement. Ne devrait-elle pas, par conséquent, donner le bon exemple dans la façon dont on traite les personnes du troisième âge. D’autant que le gouvernement, à travers le ministère de la Sécurité sociale, fait de la protection des personnes âgées sa priorité. Priver ainsi les aînés d’une augmentation dont ils ont tant besoin par mesquinerie et méchanceté n’équivaut-il pas à une forme de maltraitance de ceux qui ont tant donné au pays ? », s’indigne notre interlocuteur.

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