À ROUTE BASSIN (Q.BORNES) : La toiture d’une usine atterrit sur une maison

La famille Ramkoomar, qui habite Route Bassin, à Quatre-Bornes, vit dans l’angoisse depuis qu’un large pan de la toiture en tôle profilée d’une usine voisine, arrachée par une violente rafale avant-hier, a terminé sa course sur leur toit. Leurs démarches, ainsi que celles du propriétaire de l’usine, auprès de la police, des pompiers, de la municipalité de Quatre-Bornes et du National Disaster Committee, pour trouver la logistique appropriée pour l’enlever, sont restées jusqu’ici vaines.
« Une forte pluie tombait et des rafales violentes soufflaient. J’étais à l’intérieur avec les membres de ma famille lorsque j’ai soudainement entendu quelque chose tomber sur notre maison dans un fracas assourdissant ! », raconte Unoop Ramkoomar. En sortant dans leur cour, ils ont alors constaté, avec effroi, qu’un large pan de la toiture en tôles profilées d’une usine voisine avait été arraché par le vent et avait atterri sur leur maison en béton. « Le pan de la toiture se trouvait dangereusement sur un rebord du toit de notre maison. Seuls les tuyaux l’empêchaient de glisser à terre », explique le chef de famille.
Ayant constaté l’équilibre précaire de ce gros morceau de tôle profilée, pendant du bord du toit de leur maison, les Ramkoomar entreprennent vite de solidement amarrer les poutres en métal de ce pan en tôle pour l’empêcher de glisser et de blesser quelqu’un en tombant. « Nous sommes allés chercher du fil de téléphone chez les voisins et, par la même occasion, nous avons informé le propriétaire de l’usine de ce qui s’était passé », ajoute notre interlocuteur.
Pendant ce temps, soutient Unoop Ramkoomar, les autres membres de la famille ont téléphoné à la police. « Ils nous ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire et qu’il nous fallait contacter les pompiers », explique-t-il. Quand ces derniers sont arrivés, ils ont vite réalisé qu’ils ne possédaient pas le matériel approprié face à cette situation. L’idée est alors venue aux membres de la famille de se tourner vers la municipalité de Quatre-Bornes (MQB) et vers le National Disaster Risk Reduction and Management Committee.
Selon un préposé de ce comité, que Le Mauricien a contacté, des démarches ont été immédiatement enclenchées auprès de la MQB pour leur envoyer un rapport sur l’ampleur de la catastrophe. « Notre département des travaux a envoyé ce rapport et des photos, ce matin même, au Disaster Committee », a confié ce midi au Mauricien le maire de la Ville des Fleurs, Guy Troylukho.
« Selon le protocole mis en place, dès que nous serons en présence du rapport de la MQB, nous serons à même de pouvoir décider de l’opportunité ou non de faire appel à la logistique de la Special Mobile Force (SMF) », a affirmé pour sa part un préposé de ce Disaster Committee.
Ashley Bhujoharry, le propriétaire de l’usine, s’est, lui, vite rendu compte de la gravité de la situation quand on l’a informé de la catastrophe. « J’ai pris contact avec des ouvriers, mais ils m’ont fait comprendre qu’ils ne disposaient pas des équipements nécessaires pour enlever ce gros morceau de tôle », a-t-il expliqué au Mauricien ce matin. Selon nos informations, un ouvrier se serait blessé en essayant, hier en fin d’après-midi, de démonter les feuilles de tôle profilée. « Il a glissé et s’est coupé ! » a raconté l’épouse d’Unoop Ramkoomar. Au moment où nous mettions sous presse, des démarches étaient entreprises pour venir en aide à cette famille sinistrée.

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