Sadien (GSEA): « Entièrement contre la privatisation de la CWA… »

« La GSEA est entièrement contre la privatisation de la CWA car cela servira l’intérêt des multinationales ». Telle est la position tenue par la GSEA, à travers son président, Radakrishna Sadien, samedi. C’était à l’oc- casion de la 73e conférence annuelle du syndicat, en la présence du ministre de la Fonction publique, Eddy Boissézon. Le président de la GSEA a, par ailleurs, estimé que « la Public Service Commission requiert une réforme totale sur le plan de sa composition, de son mode de fonctionnement et de sa transparence ». Le ministre de la Fonction publique a indiqué que « la CWA conservera tous ses actifs mais sa gestion sera assurée par des contractants ».

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« Le ministère de l’Énergie est toujours en train de travailler sur le changement. La CWA conservera tous ses actifs mais sa gestion sera assurée par des contractants », a pour sa part déclaré le ministre Boissézon. Il a laissé entendre que l’expertise d’étrangers sera recherchée mais qu’aucun employé ne deviendra redondant. Il devait préciser que la privatisation des ressources humaines à la CWA était déjà existante avant l’arrivée du présent gouvernement.

Auparavant, profitant de la présence du ministre, Radakrishna Sadien a fait ressortir que pour la GSEA, « la PSC ne devrait pas déléguer ses pouvoirs aux ministères, cela dans le but d’éviter des mauvaises pratiques au ni- veau des exercices de pro- motion. La question devient plus compliquée quand des nominations et promotions, effectuées au sein de cer- tains ministères, ne sont pas conformes au scheme of service ». Un exemple flagrant, « qui a provoqué une profonde frustration » selon le prési- dentdelaGSEA,«aétéla promotion d’employés non qualifiés au détriment des employés qui ont été en affec- tation ou en activité pendant plusde7à10ansauminis- tère de la Santé ».

S’il est vrai, dit-il, qu’un nombre de postes a été rem- pli, bien d’autres restent à l’être. « Cela est dû au retard dans la déclaration des postes vacants et à une mauvaise gestion », ajoute-t-il. S’adressant toujours au ministre, Radakrishna Sadien devait reprendre: « Pou- vez-vous imaginer qu’on n’a pas de Collective Bargaining au gouvernement, ce qui va à l’encontre de la convention du BIT concernant la négocia- tion collective dans la fonction publique? ». Une telle lacune, selon lui, rend la tâche des syndicalistes difficile, ayant à tenir tête au Management pour faire respecter la loi. Le président de la GSEA a fait ressortir également que « le ‘flexitime’ n’est pas une panacée et ne peut être introduit comme une ‘blanket cover’ dans la fonction publique ».

Cette conférence annuelle a aussi été l’occasion pour le porte-parole de la GSEA de réitérer sa position contre le Trade in Services Agreement (TiSA), lequel a commencé « par menacer la population avec la privatisation de la CWA. Vous êtes suffisamment au courant que la privatisa- tion entraîne une augmen- tation dans le prix de la dis- tribution de l’eau, le manque de transparence envers les clients et la perte d’emplois. Je voudrais saisir cette op- portunité pour informer le gouvernement, à travers vous, honorable ministre, que la GSEA est totalement contre la privatisation de l’eau car cela servira plutôt l’intérêt des multinationales ».

Il a aussi été question d’autres points de préoccu- pation de la GSEA dont le Performance Management System, « est suspendu comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de chaque employé. Nous ne voulons pas d’un outil de sanction mais d’un mécanisme qui puisse transformer les points faibles en une force pour le bien-être du département ».

Selon la GSEA, le PRB devra revoir son rôle et ses fonctions d’autant plus dans les cas où les négociations sur les conditions de service devraient être sujettes au ‘Collective Bargaining’ entre le gouvernement et les syndicalistes.

Le président de la GSEA a aussi lancé un appel au ministre de revoir le salaire de toutes les catégories d’employés suite à l’introduction du salaire minimum, cela en vue de rectifier le « disturbance in relativity ».

Pour sa part, le ministre a fait ressortir qu’en tant que représentant du gou- vernement, il veut initier et introduire des réformes et qu’il se base sur des retours d’information de tous les partenaires concernés. Il a dit apprécier le travail du syndi- cat, particulièrement son es- prit d’équipe. Il a exprimé son souhait de voir la fonction pu- blique être efficiente et créative. Il a évoqué le dernier rapport de l’Audit, qui appelle selon lui à la réflexion. Pour lui, « les ressources humaines constitueront l’élément le plus important dans la réforme du secteur public ».

S’agissant de la PSC, il a indiqué que l’actuel président est en faveur de changements mais que cela prendra du temps. Il a dit sa satisfaction de voir nombre de femmes participer aux activités syndicales et a suggéré qu’il y en ait davantage au niveau de l’exécutif des instances syndicales.

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