SAINT LOUIS : Le père Arthé condamne l’émergence d’une nouvelle forme de dictature qui veut contrôler notre quête de la vérité.

Comme chaque 25 août, la messe de la Saint Louis a réuni ce matin le clergé, des hommes politiques et une foule de fidèles à la cathédrale qui porte le nom du pieux roi de France, dont on commémore la date de la mort. Dans son homélie, axée sur la vérité, le père Henri Arthé a condamné l’émergence de ce qu’il appelle « une nouvelle forme de dictature qui veut contrôler et affaiblir notre capacité de réflexion, notre quête de la vérité ». Il a aussi pointé du doigt le « relativisme ambiant », qui nie l’existence d’une vérité objective et qui « ne prend comme mesure que le Moi, avec ses petits souhaits ou ses penchants personnels ». Pour le prêtre, seule la vérité « conduit à la vraie liberté ».
Au début de la célébration, l’évêque de Port-Louis, Mgr Maurice Piat, devait inviter les fidèles à prier pour ceux qui ont des responsabilités dans le domaine politique. Il a aussi invité à prier pour la réforme électorale, pour l’économie du pays qui « subit les contre contrecoups de la crise financière mondiale », pour la lutte contre la pauvreté ou encore pour la lutte contre la corruption « qui étouffe chez nous le sens du bien commun ».
Abordant tout aussi bien les problèmes qui font actualité dans notre pays, le père Arthé a mis en avant que le « dialogue entre les grandes institutions politiques et l’Église est plus que jamais d’actualité et bénéfique pour l’exercice de la démocratie ». Cela compte tenu du contexte social et politique actuel où, dit-il, « on constate un grand nombre de suicides, de foyers détruits, de couples éphémères, d’enfants non désirés ou instrumentalisés […], des violences domestiques, des agressions sexuelles sur toute catégorie de personnes fragilisées ».
Tous les types d’abus sur des personnes indépendamment de leur groupe ethnique et de leur statut social sont le reflet, selon Henri Arthé, « que le récif qui protégeait la vie paisible de notre petite île est assailli par des grosses vagues d’incertitude qui déferlent sur notre démocratie en la fragilisant et menaçant notre art de vivre ensemble ».

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