À SAINT-PIERRE : Navin Ramgoolam pose cinq questions à Soodhun

Lors de son intervention au congrès de son parti hier soir à Saint-Pierre, le leader du PTr, Navin Ramgoolam, s’est appesanti assez longuement sur le retour au pays, il y a deux jours, du ministre des Terres et du Logement Showkutally Soodhun, venant d’Arabie saoudite. Il a aussi commenté la décision du gouvernement d’aller de l’avant avec le projet de métro express et de mettre fin à celui de Heritage City.
« J’ai cinq questions à poser à Soodhun : est-il rentré au pays en jet privé ? Combien de valises avait-il en sa possession ? La voiture qui est venue le chercher a-elle approché l’avion ? Les valises ont-elles été fouillées ? Y a-t-il d’autres valises qui ont été mises dans l’avion ? », a lancé Navin Ramgoolam à l’adresse du ministre, avant d’ajouter : « Trezor pou zot, dezer pou ou. » Il a demandé au gouvernement s’il est d’accord avec le projet de métro express. « Pe al pran loan ek l’Arabie saoudite, be fer deal-la ek l’Inde mem, me laba pa pou gayn komisyon. » Selon lui, « tou seki zot ti dir, zot pe fer le kontrer ».
Commentant le Budget présenté la semaine dernière par le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, Navin Ramgoolam a rappelé les propos de Kee Cheong Lee Kwong Wing, président de la SBM Holdings, qui avait estimé que ce budget devrait permettre à l’économie de « sortir de la morosité où il se trouve depuis deux ans ». Le leader travailliste lance : « Or, depuis deux ans, le pays a eu trois ministres des Finances, dont sir Anerood Jugnauth, qui avait annoncé certains objectifs qui n’ont pas été réalisés. Pravind Jugnauth a voulu présenter un budget de rupture. Mais c’est le gros capital qui est heureux », a-t-il déclaré. Pour lui, tous les indicateurs économiques sont « dans le rouge » à travers le pays et « au lieu de regarder l’avenir, le gouvernement pe get dan retrovizer ».
« Les gens ont perdu confiance dans le pays. Comment attirer alors des investisseurs dans une telle condition ? » s’est-il demandé. Le leader du PTr a ensuite évoqué l’affaire BAI, estimant que « par vengeance politique, le gouvernement a détruit tout ce que Dawood Rawat a construit pendant toute une vie ». Navin Ramgoolam a aussi parlé des personnes « mises à la porte par le gouvernement », citant des cas au Central Electricity Board (CEB), de même que des petits planteurs, avant de prendre l’engagement « ki ena la zistis divin, ena kont pou rande pli divan ». Finalement, il a demandé à son auditoire : « Eski ou lavi pli meyer zordi ki kan mo ti PM ? »
Avant lui, Arvin Boolell avait estimé que le projet Heritage City a été abandonné « parski se enn gran skandal kot ena loder de la korypsyon ». Il a ensuite égratigné Showkutally Soodhun qui, selon lui, « est en train de mettre la laïcité du pays en danger ». Pour Patrick Assirvaden, « manyer ki pe ale, bizin rekonet Ramgoolam kom leader lopposisyon dans Parlman ek dan pays », sans en dire plus. À noter qu’Anil Baichoo, Kalayanee Juggoo et Satish Faugoo ont également pris la parole à ce congrès, qui était présidé par Suren Dayal.

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