Saisie de 142 kg de Gandia : Un quatrième suspect appréhendé par l’ADSU

La cargaison appartient à plusieurs commanditaires

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L’ADSU a effectué une quatrième arrestation dans le sillage de l’enquête sur la saisie de 142 kg de gandia (“zamal”) à La Réunion. Max Bernard Curpanen, un habitant de GrandGaube âgé de 47 ans, a été appréhendé après que la police a appris qu’il était souvent aperçu sur le horsbord soupçonné d’avoir fait le déplacement à l’île sœur pour récupérer les dix sacs de drogue. L’équipe du DCP Choolun Bhojoo a également appris que le quadragénaire a partiellement financé l’achat de l’embarcation et, surtout, d’un moteur. Sauf que le quadragénaire est un Helper et ne perçoit pas de gros revenus.

Au cours d’un bref interrogatoire, Max Bernard Curpanen a nié les accusations portées contre lui. Il a été présenté au tribunal de Rivière-du-Rempart hier, où une accusation provisoire de trafic de drogue a été retenue contre lui. Ce dernier demeure en détention préventive après que la police a objecté à sa remise en liberté conditionnelle. Max Bernard Curpanen est le 4e suspect arrêté dans cette affaire, après Damien Jean-Pierre, Krishna Dowlut et Steeve Mariette. Depuis le début de l’affaire, l’ADSU soupçonnait un réseau ayant comme base d’opération le village de Grand-Gaube d’être derrière cette tentative ratée, d’importer 142 kg de gandia de l’île sœur. Sauf que l’ADSU détient des informations à l’effet que la drogue appartient à plusieurs commanditaires ayant sollicité l’aide d’une équipe de professionnels de la mer, résidant à Grand-Gaube, pour récupérer la drogue.

La police est sur la piste d’un trafiquant de drogue dénommé Franklin. Ce dernier est très actif dans la région nord et écoule du “zamal” auprès d’une clientèle étrangère, de fêtards et de ceux possédant de l’argent. Selon la police, le “zamal” pur n’est pas à la portée de tout à chacun, car il s’agit d’une plante de meilleure qualité que le cannabis et cultivée localement. Franklin n’a pas encore été interpellé jusqu’à présent, car il ne donne pas signe de vie depuis l’éclatement de cette affaire. La police n’a pas encore identifié les autres commanditaires de cette drogue.

Les quatre Mauriciens arrêtés à La Réunion ne travaillent pas pour le même réseau. Ainsi, Marc Lebon et Louis L’Effronté, des plongeurs professionnels qui habitent le sud, sont arrivés à La Réunion quelques jours seulement avec la saisie de drogue. Ils travaillent pour un réseau actif dans l’ouest tandis que l’autre Mauricien, Jean-Michel Antoine, ainsi que Clyde Modliar sont, eux, connus pour leur proximité avec le réseau de Franklin.

Par ailleurs, les quatre Mauriciens arrêtés à Ste-Rose sont maintenus en détention pour encore deux semaines. Même si leurs avocats ont souhaité une collaboration avec les autorités mauriciennes pour des investigations poussées, le parquet réunionnais a indiqué au tribunal de St-Denis la semaine dernière qu’un « renvoi à l’instruction n’apporterait aucune plus-value au dossier”. Selon le récit des médias réunionnais, la vice-procureur Fanny Gauvin a justifié sa position en soutenant qu’il « n’existe pas de convention de coopération judiciaire avec Maurice, ni d’accords d’extradition ». Elle poursuit : « Les quelques commissions rogatoires internationales que nos cabinets d’instructions ont là-bas ne sont pas exécutées; cette coopération ne fonctionne pas. »

Mais Me Julien Barraco, qui assure la défense, a souligné que « la procédure de comparution immédiate est prévue pour des faits simples, clairs et précis, ce qui n’est pas le cas de ce dossier ». Le président du tribunal de St-Denis, Bernard Mollie, a accordé un délai pour permettre à la défense de se préparer. « Ce tribunal préfère juger les gros poissons », a-t-il dit.

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