SAJ : « Rien de sinistre avec l’octroi de la citoyenneté »

Dans son discours prononcé samedi, le ministre mentor, sir Anerood Jugnauth, a défendu la décision budgétaire d’octroyer le passeport et la citoyenneté mauriciens contre le versement d’une contribution à un fonds souverain. Il a également annoncé que des mesures hors budget « seront introduites en faveur de l’industrie sucrière ».

- Publicité -

Sir Anerood Jugnauth a estimé d’entrée que le budget 2018-2019 « montre que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, préconise une philosophie socialiste », consistant à mettre l’économie au service du peuple et à élargir le gâteau national de sorte que chaque famille et chaque individu obtiennent une plus grande part de ce gâteau.

SAJ a longuement critiqué le leader de l’opposition et les orateurs du PTr et a dit sa conviction que le deuxième miracle économique « deviendra une réalité ». « Nous travaillons sans relâche pour que ce rêve devienne réalité et je suis convaincu que nous allons dans la bonne direction », a-t-il dit.

Selon lui, les annonces budgétaires concernant l’intelligence artificielle, Fintech et Blockchain visent à saisir les opportunités mondiales dans ces domaines et à placer Maurice au cœur des activités innovantes de création de richesse. Dans le même ordre d’idées, le secteur des services financiers devrait subir une transformation radicale à la suite de l’annonce d’un nouveau régime fiscal harmonisé pour les entreprises nationales et internationales et d’un régime fiscal spécifique pour les banques. Avec la décision de mettre fin à l’octroi de licences aux entreprises mondiales de catégorie 2, Maurice consolide sa réputation de centre financier fiable.

Répondant aux critiques concernant l’octroi de la citoyenneté et le passeport mauriciens, sir Anerood Jugnauth a expliqué « qu’il n’y a rien de sinistre dans cette décision »« De nombreux pays ont pris la même décision avant nous dont Malte et Singapour. Ces pays n’ont pas été vendus à des étrangers pour autant que je sache », a-t-il lancé. Il a donné les garanties que l’économie mauricienne « ne sera pas ouvert aux investisseurs douteux ». « Il y aura une “due diligence” appropriée. De plus, ce gouvernement ne donnera pas la citoyenneté sur un tapis rouge dans quelques heures comme cela a été fait sous le gouvernement travailliste-PMSD pour faire plaisir à leurs copains et financiers étrangers », a-t-il déclaré.

SAJ a également justifié la création du programme Safe City qui prévoit l’installation de 4 000 caméras intelligentes qui serviront d’outils puissants et efficaces contre les crimes et la prolifération des drogues, et contribuer à une gestion plus efficace de la circulation et de la sécurité routière.

Concernant la situation dans le secteur de la canne à sucre, sir Anerood Jugnauth a observé que les critiques « se sont jusqu’ici dirigées contre un rapport réalisé par le Joint Technical Committee qui n’a pas pris en compte le point de vue d’une certaine section de l’industrie sucrière »« Je suis entièrement d’accord avec le Premier ministre sur le fait que les mesures de soutien au secteur de la canne à sucre doivent être équilibrées et tenir compte des préoccupations des grands et des petits planteurs et des travailleurs les plus vulnérables ». Il a souligné le travail abattu par Pravind Jugnauth depuis 2001. Il a rappelé qu’il avait engagé les premières discussions avec l’Union européenne pour soutenir financièrement le processus de réforme dans le secteur du sucre dans une phase où le protocole sur le sucre devait disparaître. Par la suite, l’UE avait accordé quelque Rs 14 milliards de roupies à Maurice dans le cadre des mesures d’accompagnement du sucre pour la restructuration économique. Il a cité une longue liste de mesures prises au fil des années en faveur des planteurs. « Ces efforts montrent que nous n’avons pas oublié que les petits planteurs ont beaucoup contribué à faire de notre pays ce qu’il est aujourd’hui », a-t-il dit.

Pour lui, il est temps de lancer une nouvelle vague de mesures pour le secteur de la canne à sucre à la suite de la chute du prix du sucre à Rs 11 000 roupies / tonne. Ces mesures sont examinées par le Premier ministre qui s’assurera que tous les intervenants de l’industrie obtiennent leur juste part du soutien qui sera fourni. « Ce seront des mesures hors budget comme ce fut le cas en 2010 et il n’y a rien d’anormal à ce sujet. Je souhaite que l’industrie de la canne à sucre demeure un pilier important de notre économie et que nous fassions attention à ne pas nous livrer à de la petite politique bon marché quand nous savons qu’il y a urgence. Nous sommes très loin de l’oligarchie sucrière et nous devons nous abstenir de brandir les étiquettes du passé », a-t-il dit.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -