SAMUEL YEUNG ET J-C BAISSAC : Fusion réussie

Les toiles du peintre mauricien Jean-Claude Baissac ont accroché l’oeil et inspiré le jeune designer Samuel Yeung. La soirée de gala organisée samedi dernier à l’hôtel Hennessy à Ébène a permis d’explorer l’univers de ces deux artistes dans une ambiance intimiste et un décor prestigieux. Pour cette première collaboration avec l’artiste-peintre, le créateur de mode au talent avéré s’est entouré d’autres artistes dans le domaine du maquillage et de la coiffure.
Une centaine d’invités est venue se délecter de la collection intitulée « Wear thou art ». Couleurs flashy, formes extravagantes pour un tableau tout simplement théâtral. Dès le premier passage, les silhouettes frappent par leur extravagances et se présentent éclatantes de couleurs. Des rouges vifs, des verts acidulés, des bleus électriques, des oranges vifs. Car, la couleur, c’est aussi l’élément plastique de Jean-Claude Baissac. Dans ses toiles, il exploite le rouge, le jaune, le vert mais aussi le blanc et le noir pour révéler des ambiances variées. Pas d’ornementations sur les tenues, car les couleurs et motifs sont utilisés à outrance dans chaque pièce.
À travers des pièces rivalisant d’originalité et de création, Samuel Yeung a convié à un voyage dans l’imaginaire de Jean-Claude Baissac. On reconnaît les lignes et motifs de « Diamorphe », « Le poète en son oeuvre », « Rayon vert », « Poisson », « Grossomodo », « Ville gratte-ciel d’Asie » ou encore « Les trios grace », exposés pour l’occasion. Des fragments de la vie quotidienne immortalisés sur les matières ultra légères tel que le voile. Sur une robe asymétrique d’un vert profond, des animaux prennent vie. Le styliste a scrupuleusement reproduit les motifs qui remplissent et animent chacune des pièces. Parfois des toiles entières sont imprimées sur des matières fluides.
Constructions géométriques, formes avant-gardistes placent la collection « Wear thou art » sous le signe de l’originalité. Des couleurs, beaucoup de couleurs viennent égayer des robes trois-quart ou taille basse asymétriques, crops tops, micro short et pantalons imprimés. Les couleurs se perçoivent aussi dans le choix des accessoires. Des sacs portés élégamment au poignet, des lunettes colorées et des escarpins bicolores reflètent une collection complètement dans l’air du temps.
Comme les tenues, le maquillage est aussi prêt à toutes les extravagances : psychédélique et associations de couleurs flashy. Sur les visages, les motifsinspirés dans les toiles de l’artiste sont appliqués artistiquement. Quant aux ongles, ils sont habillées de toutes les couleurs flashy et pastel. La coiffure, elle, joue avec les extrêmes. Des rubans tressés recouvrent des coiffures excentriques pour un effet des plus spectaculaires.
Pour cette soirée, Samuel Yeung s’est entouré d’artistes tels que Orlane Lacaze pour le crochet, les maquilleurs Jo’ Ann Regnard, Dominique Chan et Stephan Moutou, et de la styliste en coiffure Nadia Li. Pour rompre la polychromie, la spécialiste du crochet, Orlane Lacaze, nous fait visiter son univers en proposant une robe en crochet, de couleur nude.
Cette soirée a aussi été l’occasion d’élire l’égérie de Remington, la marque de lisseur pour cheveux. Parmi les douze filles sélectionnées pour présenter la collection « Remington de Samuel Yeung », c’est Anne-Lise Nuteau qui a été choisie. Elle pourra faire ses premiers pas dans le monde du mannequinnat professionnel à Maurice. La jeune femme reçoit aussi une rémunération pécuniaire et en produits pour un montant total de Rs 50 000. Le Fashion show s’est terminé par une vente aux enchères d’une des toiles de Jean-Claude Baissac. La somme récoltée, soit Rs 25 000, sera reversée à l’association de The Lion Club de Rivière-Noire au profit des enfants défavorisés.

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