SANPEK DE PATYATANN : Mélodie de l’âme mauricienne

C’est une musique joyeuse qui puise ses racines de la diversité culturelle mauricienne pour laisser s’exprimer l’âme du pays. Dans un assortiment d’instruments traditionnels et classiques, Patyatann s’invente une mélodie avec poésie. Les dix titres de Sanpek se complètent, en prenant chacune une identité. L’album, qui sera lancé le 6 août par un concert à Pailles, marquera les esprits et touchera les coeurs.
Sanpek ne sera pas disque de l’année. Ses titres ne squatteront pas au sommet des charts de musiques populaires. Ils ne seront pas non plus dans les compilations “Ségas de l’année” que proposeront prochainement les vendeurs de CD pirates et pornos dans les rues de Port-Louis. Ni dans les playlists des DJ, aux côtés des tubes du moment et de ceux de Céline Dion. Non, les dix morceaux de l’album Sanpek ne provoqueront pas ce genre de fièvre. Rien n’a été fait pour qu’ils atteignent ce type de succès commercial.
Et c’est exactement ce que l’on attendait de Patyatann : qu’il nous touche au coeur. Qu’il nous prenne par l’âme. Qu’il nous entraîne dans un tourbillon à enivrer les sens, jusqu’à en rester gaga. Que l’on redescende ensuite pantois, l’esprit constellé d’étoiles, comme après une traversée mystique, magique, à travers l’univers. Dans une balade à l’intérieur de soi sur des rythmes qui ont la chaleur du soleil, le parfum des épices, la fraîcheur des rivages.
Il nous fait sentir à chacun que nous sommes malbar, sinwa, afrikin, blan. Ki to ete ? trouve une partie de la réponse à cette question qui résonne dans un écho éternel face à la mentalité de la Ras Kouyon. Il y a du Kaya dans Patyatann. Du Bam, du Menwar, du Lataniers, du Percy, du Rama Codian, du Shakti Ramchurn, et un peu de tous ceux qui ont foi en une musique mauricienne nourrie de différentes influences qui composent la richesse de notre paysage.
Assis en cercle au pied du symbole de solidarité qui trône dans la cour du Plaza, Sarasvati Mallac, Anouchka Massoudy et Anthony Bouic rappellent qu’à Maurice, on mange de tout. Des mines, des rotis, du rôti, des épices d’Orient, des mets de l’Occident, d’une manière de faire importée d’Afrique. “Au niveau de la musique, nous avons aussi la chance d’être exposés à toute cette diversité.”

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