Sans pétrole, nous ne sommes rien !

Texte : Une multitude d’articles sur le thème de l’AUTOSUFFISANCE ENERGETIQUE.
Commentaire : Cela nous rappelle le titre de ce chant : « Sans amour, je ne suis rien ». Sans produits agricoles, sans eau potable, sans énergie, sans « law and order », sans logement, transport ni communications, etc. un pays s’arrête.
Les sociétés modernes qui n’ont pas encore réussi le passage à l’ère de l’énergie renouvelable, comme la plupart des pays européens, et même Maurice, sont totalement vulnérables à tout arrêt brutal dans la fourniture de carburants essentiels.
Gouverner, c’est prévoir ! Les pays bien gouvernés font donc un stockage (réserve stratégique) adéquat pour parer à ces éventualités, des stocks couvrant leurs besoins pour plusieurs mois, voire, dans certains cas, pour une année ou deux ! Nous, ici, à Maurice, petit Etat insulaire isolé, sans ressources pétrolières connues, nous avons des réserves pour 15/23/30 jours seulement. Devant une des pires décisions technico-politiques de ces dernières années (celle de ne pas diversifier notre approvisionnement en carburants et de mettre tout le pays entre les mains de Mangalore, raffineur mais non producteur), nous sommes désormais démunis.
Inutile de rappeler que, sans produits pétroliers (essence, gaz, diesel, huile lourde) plus de transport, plus de services essentiels gouvernementaux et privés (hôpital/banques/supermarkets et mini-markets etc.), donc plus de shopping, ni possibilité pour les producteurs d’écouler leurs produits, excepté dans le voisinage immédiat, coupures drastiques d’électricité, plus de gaz ménager pour cuire, plus d’eau à cause du pompage inexistant, pas de transport par autobus ni par voitures, usines fermées : ne rouleraient que les quelques voitures électriques (type NISSAN Leaf) charrettes, bicyclettes. Peu ou pas de vols aériens. Le pays Maurice coupé donc du reste du monde, tourisme au point mort, pas d’électricité, donc pas de journaux. La construction et les grands chantiers s’arrêteraient par manque de camion et de matériaux de construction, même de main-d’oeuvre….
Malgré une multitude d’articles, depuis des années (par S.Kasenally, K.Elahee, M.Atchia et bien d’autres) sur ce thème de l’AUTOSUFFISANCE ENERGETIQUE et maintenant un ministère dédié à l’énergie, les inévitables déclarations d’intention de nos dirigeants (de tous les gouvernements successifs), nous sommes encore très fortement dépendants du pétrole. La transition aux énergies renouvelables (combinaisons de solaire/éolienne/géothermie et autres) n’a pas démarré comme il le faut à grande échelle. Et que dire du traitement réservé aux producteurs des énergies vertes (bagasse) et à ceux qui ont investi dans l’éthanol mais sans résultats. Voilà le CEB obligé à importer de nouveaux générateurs, consommant de l’huile lourde. Volonté politique à contre-courant des tendances mondiales et des réalités écologiques.
Seule la rupture réelle de stock de carburants (comme cela s’est déjà produit au Nigeria et au Zimbabwe où les ruptures de stock en carburant provoquèrent la panique, avec stations-service prises d’assaut, réalité que nous ne souhaitons pas chez nous) pourrait faire prendre conscience, à tous et de plein fouet, de notre stupide dépendance sur une ressource non-renouvelable vitale (l’énergie fossile) que nous ne produisons pas.
En attendant bienvenue et bravo à ceux qui graduellement font avancer le solaire chez nous, dont le CEB, QUI GAGNERAIT A ACCELERER LE PROCESSUS PAR 10X AU MOINS. Quintuplons nos efforts en faveur de l’éolienne et de l’énergie verte, de l’habitat écologique, pour la vie journalière de proximité, du transport de masse sur rail qui heureusement revient encore au stade de proposition comme en l’an 2001.
Pour le Budget 2016-17 de Pravind Jugnauth, proposons pour le court terme et en priorité, la constitution de réserves stratégiques de carburants de divers grades, pour au moins six mois d’utilisation. L’échouement soudain d’un cargo sur nos côtes devrait servir d’avertissement ! Proposons encore une fois pour le long terme du zéro taxe et road-licence (+une subvention de disons Rs 200,000 par véhicule pour l’achat d’un véhicule totalement électrique. MAINTENANT CE N’EST PAS SEULEMENT Nissan avec son LEAF qui est sur le marché mais bien d’autres marques. Avec une flottille de voitures électriques et un réseau de station-service de recharge de voitures électriques (alimenté par le solaire et l’éolienne) nous serons déjà sur le chemin de l’autosuffisance du transport intérieur.

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