SANTÉ: Formation en épidémiologie d’intervention

Dans le cadre de la mise en place du programme « Surveillance Épidémiologique et Gestion des Alertes » (SEGA), l’Institut de Santé de Pamplemousses – en collaboration avec la Commission de l’Océan Indien (COI) – organise du 12 au 30 septembre 2011 une formation en épidémiologie d’intervention et évaluation des risques sanitaires. Environ 25 professionnels sont attendus, comprenant médecins, inspecteurs sanitaires et responsables de laboratoires impliqués dans la surveillance, l’alerte et la réponse aux maladies infectieuses venant des pays de l’océan Indien, dont les Comores, Madagascar, Maurice, La Réunion et les Seychelles.Le cours se tiendra dans les locaux de l’Institut de Santé.
Cette formation initiale de trois semaines fait partie d’un programme étalé sur deux ans intitulé « Programme d’Enseignement à l’Épidémiologie d’Intervention de l’Océan Indien » (FETP-COI). Le cours sera animé par deux épidémiologistes ayant développé et dirigé pendant plusieurs années le programme européen de formation en épidémiologie d’intervention. Deux autres épidémiologistes de l’Unité de Veille Sanitaire de la COI apporteront leur contribution au niveau de la supervision, des ressources pour les formations et de la coordination avec les différents ministères de la Santé.
Le programme FETP-COI a pour objectif d’accroître le nombre et les compétences des futurs responsables de la surveillance, l’alerte et la réponse aux maladies infectieuses. Les professionnels formés pourront ainsi, à l’issue de leurs deux années de stage, seconder les actuels leaders, remplir à terme des fonctions directoriales  et assurer la pérennisation des systèmes régionaux mis en place dont l’unité technique de la COI.
La formation permettra aux stagiaires d’acquérir des compétences pratiques nécessaires pour conduire des activités telles que l’investigation d’une épidémie, sa gestion, la mise en place et l’évaluation d’un système de surveillance, la planification et la réalisation d’une étude épidémiologique et l’évaluation de l’impact d’une intervention. Les stagiaires seront exposés aux techniques leur permettant de mieux communiquer les résultats scientifiques en publiant un article dans un bulletin national et contribuer au transfert des compétences en épidémiologie à d’autres acteurs de la santé publique. Cette formation approfondie vise ainsi à créer une équipe de professionnels partageant les mêmes méthodes scientifiques et à promouvoir la coordination entre les leaders sanitaires des pays membres en cas de crise.
La tenue de ce programme de formation intensive se situe dans le cadre du programme SEGA mis en place en 2008 à la suite de l’épidémie de chikungunya qui avait éclaté en 2005 et 2006 dans les pays de l’océan Indien et qui s’était rapidement propagée en raison de l’absence d’un système d’alerte précoce. La multiplication des maladies infectieuses est en effet devenue ces dernières années une préoccupation majeure de santé publique pour les États membres de la COI. Ces nouveaux risques sanitaires communs impliquent de nouvelles formes de mobilisation, qui passent par la mise en réseau de leurs services de surveillance des maladies et la coordination de la riposte à l’échelle régionale. La détection rapide des cas suspects ainsi que la transmission de l’information au niveau de la COI sont les principaux facteurs qui contribueront à éviter une flambée épidémique de grande ampleur.
Depuis 2008, le programme SEGA a établi un réseau de professionnels de la santé qui favorise le partage des informations chaque semaine sur des événements de santé urgents. Ce programme a également contribué à la création d’une unité technique au siège de la COI, au renforcement des moyens permettant de fonder la surveillance épidémiologique sur un réseau de laboratoires efficient, et à établir une formation de base visant à instaurer des principes fondamentaux pour la surveillance épidémiologique des maladies infectieuses et l’investigation des épidémies.

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