SANTÉ: Réduire le risque d’AVC en mangeant des tomates

Aliment figurant parmi les plus importants pour l’homme, et considéré comme l’ingrédient le plus consommé en cuisine dans le monde après la pomme de terre, la tomate n’a pas à… rougir ! Bien au contraire, outre ses vertus reconnues depuis le XVIIIe siècle contre différentes infections, sans compter son rôle préventif contre les cancers et son faible apport calorique, la tomate éloignerait un peu plus quotidiennement les cardiologues… Selon une étude finlandaise publiée dans la revue Neurology de l’American Academy of Neurology, manger des tomates, grâce au lycopène qu’elles contiennent, réduirait nettement les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC).
La tomate fait partie de ces aliments consommés tous les jours sans qu’on prête forcément attention à tous les bienfaits qu’elle procure. L’étude des chercheurs finlandais apporte une nouvelle preuve des effets protecteurs de ce fruit sur la santé et, en particulier, contre les maladies cardiovasculaires. Le lycopène, un puissant antioxydant que contient la tomate, aiderait en effet, selon ces scientifiques, à prévenir le risque d’accident vasculaire cérébral chez l’homme.
Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de cette étude ont mené des travaux auprès de 1 031 hommes âgés de 46 à 65 ans. Ils ont ainsi mesuré le taux de lycopène dans le sang des participants au début de l’étude, puis les ont suivis régulièrement pendant douze ans. Pendant cette période, 67 de ces patients ont eu un AVC. Il s’avère de même que 25 d’entre eux appartenaient au groupe des 258 hommes avec la teneur la plus faible de lycopène, et 11 seulement, au groupe des 259 hommes qui avaient le taux le plus élevé de cet antioxydant.
Les chercheurs en ont déduit que les hommes qui avaient un taux élevé de lycopène dans le sang avaient 55% de risques en moins de faire une attaque cérébrale. Qui plus est, rapportent les scientifiques, le risque est encore plus diminué (59%) dans le cas d’attaques avec formation de caillots de sang, par rapport à celles provoquées par une hémorragie. L’étude a aussi porté sur d’autres antioxydants – alpha-carotène, beta-carotène, alpha-tocophérol (une forme de vitamine E) et la vitamine A (rétinol) – mais n’aurait trouvé aucun lien, quel que soit leur taux sanguin, avec une diminution du risque de congestion cérébrale.
S’il est également présent dans d’autres fruits (pastèque, pamplemousse, goyave, papaye, fruits rouges), la concentration du lycopène est maximale dans la tomate cuite et dans les sauces à base de tomate. Manger une portion de tomates suffirait à jouir des bienfaits protecteurs du lycopène. Selon d’autres études effectuées, certains scientifiques estiment que l’organisme peut tirer profit de l’action antioxydante du lycopène avec 6 à 10 mg par jour. Cela marcherait aussi avec les produits dérivés de la tomate dont les jus de tomate, le ketchup, la sauce tomate, la soupe ou les tomates en conserve… Même les pizzas qui ont de la tomate dans leur garniture. De quoi varier les plaisirs…
Rappelons que cet antioxydant aurait également des vertus protectrices contre le cancer de la prostate. Consommées régulièrement, les tomates participent à la lutte contre le vieillissement des cellules. Une grande consommation de tomates peut ainsi aider à améliorer la texture et la couleur de la peau.
Autre atout de la tomate : sa faible teneur en calories. C’est un aliment qui ne contient que 20 calories pour 100 grammes. Extrêmement riche en eau, elle compte 90 à 93% de sa composition. Elle contient aussi peu de protéines, de graisses et de glucides. Efficace pour garder la ligne, elle l’est également pour s’hydrater.
La tomate est également riche en vitamine A, B, C et E ainsi qu’en oligoéléments (potassium) bons pour le fonctionnement rénal. Sa peau et ses graines sont riches en fibres qui facilitent le transit intestinal. Si votre intestin est fragile, retirez-les pour ne manger que la chair de la tomate. La tomate contient aussi, en plus petite quantité, du magnésium, du calcium, du fer, du zinc, du cuivre, du manganèse et de l’iode. C’est donc un produit très équilibré qui agit sur le métabolisme général.
Pour autant, cette étude finlandaise ne doit pas dissuader les gens de manger d’autres types de fruits et légumes qui disposent d’autres bienfaits pour la santé, rappelle-t-elle. Une bonne alimentation peut aider à prévenir les risques d’infarctus, disent les scientifiques.

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