SCBG ET BAM : Roshi Bhadain inn embet dimoun, inn fer croire, selon Étienne Sinatambou

Le porte-parole de l’Alliance Lepep est longuement revenu sur l’affaire SCBG et BAM, hier, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la majorité gouvernementale au NPF Building. Tout en réitérant la volonté du gouvernement de faire face à ce dossier qui relève d’une situation complexe, Étienne Sinatambou est revenu sur les cirsconstances qui ont mené à la détresse des victimes. Et il prend pour cible l’ex-ministre de la Bonne Gouvernance, Roshi Bhadain, qui, selon lui, “inn embet dimoun, inn fer croire.”
“À sak reprise, Roshi Bhadin inn dire pa tracassé. Linn pran commitment ki pou rembourse bann victimes”, lance Étienne Sinatambou. Or, dit-il, contrairement à ce qu’a voulu faire croire l’ex-ministre de la Bonne Gouvernance, “pena solution.” “Ena tigit meme l’argent par rapport aux promesses de milliards ki Roshi Bhadain finn fer”, déplore-t-il, s’insurgeant contre “l’hypocrisie de Roshi Bhadain à se rendre au chevet des grévistes pou verser des larmes de crocodile.” Le porte-parole de l’Alliance Lepep se dit sur la même longueur d’ondes avec Paul Bérenger sur ce sujet, à l’effet que “Roshi Bhdain ti bizin ena la décence ferme so labouss.” Il affirme aussi que contrairement à ce qu’a avancé le leader de l’opposition,  “gouvernma pa pe lave la main avec ban victimes.” La preuve, dit-il, le Premier ministre est à l’écoute des grévistes et le gouvernement – qui a fait de ce dossier sa priorité – est en train d’étudier toutes les possibilités pour le remboursement. Ce qui est sûr, dit-il, “comme l’a fait comprendre le PM, il est hors de question de puiser dans les fonds publics. La politique de Dawood Rawat a mis en danger l’argent de ces épargnants et nous ne pouvons pas aujourd’hui avoir recours aux fonds publics pour rembourser”, fait-il ressortir, déplorant la mauvaise foi de l’opposition.
À ce propos, il tire à boulets rouges sur les politiciens de l’opposition, plus particulièrement Roshi Bhadain, Xavier Duval et Navin Ramgoolam, qui sont “aujourd’hui comme des vautours politiques autour des victimes.” Étienne Sinatambou rappelle que Roshi Bhadain était en charge de ce dossier lorsqu’il était au gouvernement. Il souligne également que Xavier Duval était le DPM et qu’il a été partie prenante des décisions. Et Navin Ramgoolam, dit-il, a toléré le business de Dawood Rawat. “Ramgoolam responsable si zordi zot inn perdi zot l’argent. Li fin soutire voler. Le scandale de la BAI c’est le vol autorisé avec la complicité de Navin Ramgoolam pour permettre à des voleurs de voler de pauvres victimes”, dit-il, s’insurgeant contre ceux qui font croire que le problème de la BAI a été mal géré par l’actuel gouvernement. Citant des statistiques relatives à cette affaire, il soutient que, selon le NPF, presque 70% des épargnants du SCBG ont été remboursés de la totalité de leur dû. “Et 29,6% de ceux restants ont obtenu un remboursement partiel. Il n’y a donc moins de 1% des victimes qui reste à être remboursé”, soutient le porte-parole de l’Alliance Lepep, soulignant que cela fait quelque 122 personnes des 16570 déposants du SCBG. Parallèlement, plus de 91% de ceux qui ont investi dans BAM ont reçu leur remboursement, affirme Étienne Sinatambou, faisant ressortir qu’il reste moins de 9% de victimes à être remboursées, soit 317 sur les 3671 investisseurs.
Commentant la fermeture du Parlement pour trois semaines, le ministre de l’Environnement et de la Sécurité sociale avance que “c’est au leader of the House de décider.” Selon lui, “zot mémoire courte.” Et de rappeler qu’en 2014, “Xavier Duval ti dan gouvernement ek Paul Bérenger ti pe coz cozer. Parlement ti fermé un an.” Pour Étienne Sinatambou, “ce n’est pas à l’opposition de venir dicter l’agenda du gouvernement.” Il est également revenu sur le discours d’Adil Ameer Meea au Parlement lors des débats sur le Supplementary Appropriation Bill, citant plusieurs passages de ce discours et estimant que le plagiat d’une partie du texte datant de 2012 de Kee Cheong Li Kwong Wing par le député mauve est “choquant, scandaleux et inacceptable.” Selon lui, “cela démasque un imposteur au sein de l’opposition.”
Sur le chapitre de la drogue, le porte-parole du gouvernement se dit surpris “que le leader de l’opposition fasse preuve d’autant de démagogie.” Citant des articles de presse qui parlent de saisie de drogue, il déplore les critiques de Xavier Duval et fait ressortir que durant les 10 ans que le leader du PMSD a fait partie du gouvernement Ramgoolam, il n’a jamais montré sa volonté, comme le leader du PTr, d’une commission d’enquête sur la drogue. Selon lui aujourd’hui, avec les critiques émises par l’opposition, “pe rod créer enn psycoz, pe fer dimoun croire ki pa pe fer narnien.” Or, dit-il, depuis le début de l’année, plus de 177kg d’héroïne, équivalant à Rs 3 milliards sur le marché de la vente, ont été saisis. Et de soutenir par-là même que contrairement aux critiques de l’opposition, “kan Paul Bérenger ek Navin Ramgoolam ti au pouvoir, ladrog ti fer palab dan Maurice.” Mais le gouvernement est déterminé à mener une lutte inlassable contre la mafia de la drogue.

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