SC/HSC (FOOD STUDIES): Plus de la moitié des examinatrices pas prêtes

Le Mauritius Examinations Syndicate a décidé l’année dernière de ne plus allouer de transport aux examinatrices de Food Studies pour les examens de School Certificate et de Higher School Certificate afin de réduire les coûts. Elles étaient une vingtaine et la moitié avaient ainsi souhaité ne plus être examinatrices cette année. Pour palier ce manque, l’institution a recruté 25 autres personnes mais leur formation n’a débuté qu’en août, soit moins de deux mois avant les examens. Formées uniquement pour le SC, elles devront cependant évaluer les élèves de HSC. « Nous ne sommes pas prêtes », lancent-elles.
Les examens pratiques de Food Studies pour le Higher School Certificate débutent jeudi et l’on doit enchaîner avec les épreuves pratiques pour les élèves de Food and Nutrition du School Certificate le lendemain. Or, à deux jours des examens, un problème se pose. La moitié des examinatrices – qui n’ont aucune expérience et qui, néanmoins, ont reçu leur première formation récemment – se disent pas prêtes pour cette épreuve. En effet, ce problème découle du fait que depuis l’année dernière, le Mauritius Examinations Syndicate a pris la décision de ne plus allouer un transport aux examinatrices qui devaient faire le déplacement dans les différents centres d’examens. Elles étaient une vingtaine. Auparavant, le MES leur remboursait leurs frais de transport.
L’année dernière, le MES avait institué un système de transport – un van véhiculait tout le monde –, mais pour cette année aucun moyen n’a été prévu car il était question d’abus. « Ces examinatrices demandaient à voyager en taxi et cela coûtait cher », indique-t-on. Des examinatrices avec plusieurs années d’expérience ont préféré ne plus continuer à remplir ces fonctions.
Pour cause, le MES s’est vu dans l’obligation de recruter 25 autres examinatrices à des fins de formation. Un appel à candidatures avait ainsi été lancé en début d’année dans des collèges. Les critères pour être examinatrice sont que l’enseignante doit disposer de plus de cinq ans d’expérience et doit avoir pris et enseigner Food Studies comme matière au niveau du HSC. Or, ce n’est que durant les vacances du deuxième trimestre, soit en août, que ces enseignantes ont reçu leur formation. Après quelques semaines de cours, les formateurs ont appris que la moitié d’entre elles « are not recommended », car selon nos informations, les enseignantes en question « ne connaissent même pas les recettes de base, les termes communs qu’on utilise dans le jargon culinaire ». On leur aurait demandé de passer un exercice écrit en matière de connaissance culinaire. À l’issue d’une première réunion hier, ces nouvelles examinatrices disent apprendre pour cet exercice – qui se tiendra dans deux jours –, d’autant plus qu’elles n’ont été formées que pour les examens du SC et qu’elles devront évaluer les examens pratiques pour le HSC ce jeudi. Au Mauricien, des anciennes examinatrices expriment leur colère face à ce qu’elles appellent « un manque de professionnalisme ». « Les seniors examiners sont à la maison alors que le MES préfère miser sur les nouvelles qui, elles-mêmes, pensent qu’elles ne sont pas à la hauteur », disent-elles. Ce qui chiffonne le plus ces examinatrices, c’est que pour les examens du HSC, il y a une bourse technique à la clé. « Nous ne pouvons faire preuve d’amateurisme quant il s’agit de l’avenir des enfants. C’est quelque chose de sérieux et le MES ne peut penser uniquement en termes de cut cost », disent-elles. Ces anciennes examinatrices comptent solliciter le soutien des parents dans leur démarche.

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