SECTEUR PUBLIC – Réorganisation – Fusion MITD: mobilisation syndicale demain à Ebène

  • Des résolutions seront prises concernant la répartition des centres du MITD sous trois ministères différents

Le front commun des syndicats du Mauritius Institute of Training and Development (MITD) dénonce la situation chaotique qui prévaut dans les centres de formation et se mobilise. Depuis la décision du gouvernement de diviser les différentes entités liées à la formation technique, le personnel dit être dans le flou. On ne sait plus qui recrute, qui octroie les diplômes et pour qui travaillent les membres du personnel exactement. Raison pour laquelle le front souhaite une rencontre « urgente » avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth, afin de clarifier la situation. Une assemblée générale spéciale des syndicats est prévue à Ebène demain en vue de prendre des résolutions de fond.

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L’Union of Staff of MITD, la MITD Training Officers and Instructors Union, la MITD Non Teaching Staff Union, le Mauritius Trade Union Congress, la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions et la Confederation of Free Trade Unions ont constitué un front commun pour dénoncer la situation actuelle au MITD. Après l’annonce du gouvernement de transférer l’institution responsable de la formation technique du ministère de l’Éducation au ministère du Travail, c’est la « cacophonie », disent les syndicats. D’abord, le ministère de l’Éducation a décidé de reprendre cinq des principaux centres, ainsi que le nouveau département qui sera construit à Beau-Vallon. L’école hôtelière est, elle, passée sous le ministère du Tourisme. Les autres centres sont restés sous le ministère du Travail.

Pour les employés, c’est un retour à la case départ. « Pendant dix ans, nous avons négocié avec le ministère de l’Éducation pour que le MITD ait une structure et un “scheme of service” pour les employés. En décembre 2019, tout était déjà mis en œuvre pour cela, mais il y a eu les élections. Et après les élections, nous apprenons que les centres ont été divisés sous plusieurs ministères », dénonce Deepak Benydin. Avec cette situation, ajoute-t-il, c’est l’incertitude concernant le rapport du PRB. « Nous avons déjà fait nos représentations, nous espérons que le PRB ne va pas nous dire qu’il n’y aura pas de recommandation parce que les centres ont été séparés. »

Ce dernier rappelle que l’IVTB, devenu MITD, avait été mis sur pied sous le “primeministership” de sir Anerood Jugnauth pour s’occuper de la formation technique. « Sous l’ancien régime, il y avait une tentative de transférer les centres au MEF et nous avons résisté. Aujourd’hui, on refait la même chose avec différents ministères. »

Dewan Quedou, président du MTUC, déplore le fait que ces changements aient été faits sans consulter les différents syndicats. « Le MITD a contribué à réduire le chômage dans le pays. Aujourd’hui, c’est de l’avenir du personnel qu’il s’agit. C’est pour cela que nous souhaitons une rencontre urgente avec le Premier ministre, étant donné que plusieurs ministères sont concernés. Nous sommes ouverts au dialogue. »

Sailendra Makhan, Pravesh Sawon et Chandraduth Coonjoobeeharry, présidents des différents syndicats du MITD, souhaitent tous que les centres soient regroupés sous une même institution. « Le gouvernement a annoncé la création d’une Institute of Technical Education. Pourquoi ne pas nous regrouper tous sous cette entité ? » Ils regrettent que cette situation survienne alors qu’une solution était presque trouvée pour une structure de l’institution et l’élaboration d’un “scheme of duty” après une longue bataille. De plus, disent-ils, c’est la confusion concernant le recrutement et l’octroi des diplômes. « Nous devions recruter pour les prochains cours, mais le ministère de l’Éducation est en train de recruter pour les mêmes cours. Les parents ne savent pas s’ils doivent venir aux centres ou aller au ministère. De même, nous ne savons pas qui sera l’awarding body pour ces cours, étant donné que le MITD a été divisé en trois. » Le front commun n’exclut pas la possibilité d’actions syndicales si aucune solution n’est trouvée dans cette affaire.

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