SECURITE ROUTIERE: La hantise du permis à points une réalité pour les chauffeurs

Avec la mise en application des amendements Bachoo à la Road Traffic Act, les automobilistes, chauffeurs de poids lourds et motocyclistes vivront la hantise du permis à points. En effet, ce texte de loi, qui a eu le feu vert du conseil des ministres de vendredi et qui attend d’être avalisé par l’Assemblée nationale, apportera de changements conséquents dans le comportement des usagers de la route car les autorités misent sur une plus grande sécurité sur les routes du pays. En parallèle, le vice-Premier ministre et ministre de l’Infrastructure publique, Anil Bachoo, a saisi cette occasion pour procéder à une majoration des amendes pour les infractions au code de la route, dont le minimum sera désormais de Rs 500 au lieu des Rs 200 en vigueur actuellement et les excès de vitesse coûteront de plus en plus cher, Rs 2 000 au minimum, soit 400% de plus, avec en prime une déduction maximale de huit points sur les 15 prévus pour le permis à points.
Du côté de la Road Traffic Branch de la force policière, département qui se verra confier la responsabilité de mettre en pratique les nouveaux amendements à la Road Traffic Act, l’on se dit conscient de l’enjeu de l’entrée du permis à points dans les moeurs routières à Maurice. « Des analyses ont prouvé que 95 à 97% des accidents de la route sont la conséquence du comportement humain. Les autorités sont d’avis que l’adoption du permis à points devra aider à améliorer la sécurité sur les routes », avance un des responsables de ce département de la police.
« Le permis à points concerne davantage les chauffeurs qui récidivent avec des infractions au code de la route. Jusqu’à maintenant, ils peuvent continuer à commettre les mêmes erreurs sur la route sans aucun risque pour leur permis de conduire. L’avènement du permis à points devra les amener à réfléchir à deux fois dorénavant. Avec la déduction des points, ils verront leurs permis être fragilisés avec le risque d’une disqualification minimale de six mois », poursuit ce haut gradé de la police, qui se dit convaincu de changements pour le mieux dans le comportement des chauffeurs sur les routes dès l’entrée en vigueur du permis à points.
Le texte de loi identifie 19 infractions au code de la route comme susceptibles de faire les chauffeurs perdre des points. D’emblée, force est de constater que la conduite en état d’ébriété ne figure pas dans cet arsenal de délits. Pourquoi ?
« La loi est déjà plus sévère contre ceux qui se rendent coupables de conduite sous influence d’alcool. Trouvés coupables, ils sont passibles d’une amende de Rs 10 000 chacun et d’une disqualification minimale de leurs permis de huit mois. Or, avec la loi sur le permis à points, la période minimale de suspension du permis est de six mois. Voilà la logique de l’exclusion des chauffeurs en état d’ivresse de ces amendements », fait-on comprendre aux Casernes centrales.
Les 19 délits sous le permis à points et le barème de déduction de points prévus sont les suivants :

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