Seeruttun s’en prend à l’ex-GM sur la baisse du prix

Lors des débats sur le Budget 2018/2019, le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, s’est appesanti sur l’industrie sucrière. Selon lui, l’ancien gouvernement « était au courant de la baisse graduelle du prix du sucre mais n’y a pas prêté attention ». Ce qui, ditil, explique la situation actuelle.

- Publicité -

« On savait depuis longtemps que le Protocole sucre serait aboli mais rien n’a été fait. Qui était le ministre en charge du secteur de 1995 à 2000 ? Rien n’a été fait pour les planteurs de cannes à sucre », a souligné Mahen Seeruttun face à l’opposition, dont le député Arvin Boolell, ministre de l’Agriculture à cette époque. Si « rien n’a été fait pour les planteurs » de cannes, le ministre Seeruttun avance que « ce n’est qu’en 2000, avec le nouveau gouvernement, que le Voluntary Retirement Scheme (VRS) avait été présenté ».

Accusant l’ancien régime d’avoir « délaissé les petits planteurs et les travailleurs », il souligne que le VRS 2 de l’ancien gouvernement était financé par le fonds obtenu de l’Union européenne alors que, pour lui, « si cet argent avait bien été utilisé, la situation ne serait pas la même aujourd’hui ». Poussant la comparaison, il affirme que 5 838 travailleurs ont actuellement obtenu leur titre de propriété, « par rapport à un nombre beaucoup plus inférieur » sous l’ancien régime. Mahen Seeruttun a également fait mention des différentes mesuresprises par le gouvernement envers les petits planteurs. « Nous avons fait une “positive discrimination” et nous avons donné plus aux petits planteurs », dit-il.

Il rappelle que le prix de sucre a commencé à chuter en 2009, exception faite de ces deux dernières années, où le prix a augmenté en raison d’une baisse au niveau de la production. Il dit ainsi regretter que Xavier-Luc Duval, « qui était ministre des Finances sous l’ancien régime », n’ait « pas présenté les mesures appropriées alors que le prix de sucre continuait de baisser ». Selon lui, des mesures ont été présentées dans le Budget, « même si les gros producteurs mondiaux soutiennent leur industrie ».

Mais Mahen Seeruttun fait cependant ressortir que « nous sommes complètement exposés à des facteurs externes. » Si le gouvernement « protège notre marché domestique », dit encore Mahen Seeruttun, « des discussions ont toutefois été entamées pour diversifier le marché ». D’ailleurs, « le travail a déjà commencé ». Reste que « la situation est difficile » et qu’il « faut trouver des solutions », dit-il. Une série de mesures ont en outre, selon lui, été annoncées pour assurer la sécurité alimentaire et la production de fruits et légumes « sains » pour la population. Et de rappeler que les planteurs s’exposent à des risques en raison des fortes pluies, raison pour laquelle il a été proposé de mettre en place des fermes protégées. Evoquant notamment l’innovation et le “Work at Home” pour les femmes ne pouvant se déplacer pour aller travailler, il lance que « le gouvernement ose », en n’oubliant pas d’ajouter à sa liste le projet Metro Express, la commission instituée sur la drogue et le salaire minimum.

 » On en avait déjà parlé dans le passé mais cela n’avait jamais été mis sur pied », dit-il. Au sujet du passeport mauricien octroyé dans des conditions bien strictes à certains étrangers, il explique qu’il n’a « jamais été question de les vendre ». Selon lui, une étude a été entreprise à ce sujet par la compagnie américaine Mckinsey, laquelle visait à attirer les High Net Worth Individuals. D’où cette décision, laquelle a pour objectif de développer le secteur des services financiers à Maurice. « Ce n’est pas des gens avec qui on parle sur la route. Nous voulons des gens qui vont venir avec leurs talents », reprend-il, avant de demander « de quelle manière Robin Sharma a obtenu un passeport » mauricien. Pour Mahen Seeruttun, le Budget a été préparé « dans un contexte économique mondial difficile, et ce avec une marge de manoeuvre restreinte », ajoutant : « C’est un budget responsable et à visage humain ». Selon lui, les anciens budgets du MSM « ont tous adopté la même philosophie ».

« Les sept orientations du Budget mettent la population au centre du développement. Ce budget va reconstruire l’île Maurice de demain », dit-il. Le ministre de l’Agro-industrie qualifie l’opposition de « James Meade, qui voyait tout en noir ». Et d’affirmer pour conclure que le déficit budgétaire « continuera de baisser ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -