À UNE SEMAINE DU CONGRÈS : « SAJ aurait dû renoncer à sa pension de PM et de président » affirme Arvin Boolell

À une semaine du 71e congrès du Parti travailliste au centre de conférence international Swami Vivekananda à Pailles, Arvin Boolell a sorti l’artillerie lourde contre les Jugnauth hier à Rose Belle lors d’un congrès organisé par le CLP de la circonscription N°11. Le ministre des Affaires étrangères a estimé que SAJ aurait dû avoir renoncé à ses pensions de Premier ministre et de président de la République avant de monter sur une estrade politique, tout comme Cassam Uteem.
Les membres du CLP de la circonscription N°11 ont profité de la réunion d’hier pour célébrer les 25 ans de vie parlementaire d’Arvin Boolell. Un gâteau a, à cette occasion, été coupé par le ministre des Affaires étrangères qui a reçu des bouquets et des souvenirs de ses partisans.
Dans son intervention, Arvin Boolell a reconnu que le PTr passait par une période difficile, « non pas parce que nous l’avons créée, mais parce que l’opposition l’a créée ».
« Quelle opposition ! » s’est-il exclamé avant d’accuser sir Anerood Jugnauth qui, alors qu’en tant que président de la République il est garant de la constitution, a trahi la confiance placée en lui, soutient-il. « Comme un garant de la Constitution, il aurait dû savoir que ce texte est sacro-saint. Lorsqu’on viole des principes de base, personne n’a le droit de vous faire confiance. Aujourd’hui SAJ aurait dû avoir renoncé à sa pension de Premier ministre et sa pension de président, et cela s’applique pareillement pour Cassam Uteem. Si vous avez envie de faire de la politique, il vous faut avoir la dignité et renoncer à vos pensions avant de venir sur l’estrade politique », affirme Arvin Boolell.
L’orateur a rappelé que lors d’un meeting national Dinesh Ramjuttun s’était lancé dans une attaque personnelle contre Pravind Jugnauth mais avait été interrompu par Navin Ramgoolam qui l’a rappelé à l’ordre pour lui dire qu’une telle attitude n’était pas acceptable sur l’estrade travailliste. « En politique nous au PTr nous avons de la dignité. Nous ne frappons pas sous la ceinture. Il faut respecter l’adversaire. Malheureusement Jugnauth est devenu une obscénité politique. Tout ce qu’il a réussi alors qu’il était au pouvoir il l’a fait avec le soutien du Parti travailliste qui faisait partie de son gouvernement bleu-blanc-rouge », a dit M. Boolell. Il s’est souvenu que dans le sillage de l’affaire des Amsterdam Boys, SAJ avait supplié sir Satcam Boolell pour avoir le soutien du PTr afin de sauver son gouvernement. « Un Premier ministre de l’Inde qui était à Maurice en visite officielle avait demandé à SSB de sauver son gouvernement. L’histoire reconnaîtra ce qu’a fait le PTr pour permettre à Jugnauth de sauver son poste de Premier ministre. Aujourd’hui en raison de ce qu’il fait par obscénité politique, il entrera dans la poubelle de l’histoire », soutient Arvin Boolell. Le PTr, dit-il, est prêt à accueillir les partisans du MSM. « Ce qui est vrai pour le MSM est vrai pour le MMM », a-t-il dit. Pour lui, le MSM est « une coquille vide » et est « en décadence totale ». Il a voulu pour preuve le fait que lors des conférences de presse conjointes MSM/MMM, le leader du MSM Pravind Jugnauth est relégué au deuxième rang.
« Imaginons un instant que ce soit Jugnauth qui était Premier ministre au moment où Bérenger devait subir une intervention chirurgicale. Est-ce que Jugnauth aurait eu la même approche que Navin vis-à-vis de notre camarade Bérenger ? Il aurait fait de la politique sur la situation d’un ami qui passe par des moments difficiles. Nous prions pour qu’il retrouve sa santé », a dit Arvin Boolell. Il a allégué que des fissures ont apparu à l’intérieur du MMM à l’instigation de Jugnauth. « Je sais comment le MSM malmène Alan Ganoo et je sais quel traitement et quelle considération les militants ont pour Pravind Jugnauth. L’entente entre le MMM et le MSM n’existe pas. Les militants ne peuvent pas souffrir Pravind Jugnauth. Ils ne l’aiment pas en raison des critiques et des attaques personnelles formulées contre Paul Bérenger ».

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