SENTIMENTAL : Destinées divergentes de deux amies

Vengeance amère… Le 5e titre que publie la maison Osman dans sa collection Lettres mauriciennes est un exemple typique de la littérature sentimentale que l’on fait lire aux jeunes filles pour qu’elles réfléchissent bien aux choix qu’elles auront à faire pour se créer une situation professionnelle et maritale enviable. Un petit roman de lecture très accessible, qui semble prêcher les bons sentiments.
La trame, que les premières pages laissent deviner, contient tous les ingrédients du texte à l’eau de rose à lire lorsque l’on est très fatigué, pour se distraire et s’émouvoir de l’histoire d’Aurélie, cette jeune femme dont l’auteur, Dominique Auguste, alias Esmeralda, dessine le parcours depuis sa naissance à Paris d’une jeune mère qui pleure son mari mort brutalement, jusqu’à son idylle avec un certain François Chevalier, homme riche et charmant, avec lequel elle ne tardera pas à se marier et faire des enfants.
Parallèlement, nous suivons aussi l’histoire de son amie d’enfance, Sandrine, qui se montre quant à elle volage au point de séduire, sans le savoir, l’amour de jeunesse de sa copine, lui racontant dans le détail sa rencontre et ses développements, au point de fâcher définitivement son amie. Sandrine est mariée en Angleterre, où elle fait ses études. Aurélie disparaît de sa vie et construit la sienne avec celui qui deviendra le père de ses enfants.
En ayant situé son histoire en France, l’auteur a pris le risque de se cantonner à des clichés sur ce pays qui ne correspondent, que de manière lointaine, à ses réalités. Certains détails entament aussi la crédibilité de l’histoire quand, par exemple, voulant sans doute montrer les capacités exceptionnelles de son héroïne, sa créatrice la fait admettre en maternelle à 18 mois alors que l’âge plancher est trois ans, et exceptionnellement deux si l’enfant est apte à supporter la vie scolaire. Outre ce genre de petits détails, la gestion souvent rapide du temps et de l’attente, et le côté “cousu de fil blanc” de l’intrigue font qu’on lit sans trop y croire, et c’est peut-être là finalement le charme de ce laborieux premier roman.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -