Services essentiels : policiers et sapeurs-pompiers à pied d’oeuvre

Cette mobilisation est courante pour le réveillon. Chaque année, durant la période festive, les forces de l’ordre et les services de secourisme mettent sur pied un dispositif important afin d’assurer la sécurité du public pour que le passage à 2019 se déroule sans incident. Ainsi, si la nuit du 31 décembre au 1er janvier est un moment particulier pour les Mauriciens, ce n’est pas le cas pour la police et les sapeurs-pompiers.

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Demain soir, tandis que la grande majorité des Mauriciens fêteront le passage à la nouvelle année, d’autres seront au travail. « Il n’y a pas de fête pour la force policière. Nous restons mobilisés », nous dit Shiva Coothen, responsable de la communication de la police. Ainsi la police déploiera ses effectifs durant toute la période festive. « On a déjà traversé la veillée de Noël. On a accentué notre présence à travers l’île dans des endroits de grosses affluences : les centres commerciaux dans les villes et villages, etc., mais aussi les quartiers résidentiels, normalement déserts durant cette période festive, car les occupants vaquent à leurs occupations, font des emplettes, des sorties. On a aussi prévu une patrouille », dit-il.

Depuis vendredi, le déploiement des effectifs de la force policière s’est fait crescendo. « Il y a eu une augmentation de 30 à 40 % à titre rotatif depuis vendredi et cela jusqu’au 5 au 7 janvier ». Toutes les unités de la force policière seront ainsi mobilisées : SMF, SSU, CID, ceux affectés au poste de police, entre autres. Ces secteurs bénéficieront également du renfort de ceux du bloc administratif. « Ces derniers seront appelés à prêter main-forte à leurs collègues pour qu’il y ait beaucoup plus de coordination », dit Shiva Coothen.

D’autres secteurs seront également sollicités. La NCG ne va pas chômer non plus. « Ces hommes sont déployés sur le littoral et assureront une vigilance autour de nos côtes. L’ADSU aussi sera de la partie et se concentrera sur la prévention des substances nocives. Les hauts gradés seront à cheval sur la supervision. Le CP ainsi que l’ACP descendront sur le terrain pour veiller à ce que le déploiement prévu soit bien mis en place. On prendra aussi avantage de la technologie de pointe à travers les caméras de surveillance à Grand-Baie, Port-Louis, Quatre-Bornes, Sodnac et Flic-en-Flac », explique-t-il.

Sur la voie publique, la police veillera au grain. « Nous aurons l’apport de l’hélicoptère de la police pour survoler les régions, les centres commerciaux, afin de mieux apprécier la fluidité de la circulation, mais aussi pour détecter les mouvements suspects. On va voir comment optimiser ce que l’on a ».

Pour que le passage à 2019 se déroule sans heurts, la police sera encore plus présente sur nos routes. Leur mission : effectuer des contrôles et lutter contre l’alcoolémie. « Nos agents affectés au Traffic branch feront un travail sans relâche pour traquer les automobilistes qui ne respectent pas les règles : la vitesse et d’autres délits comme le téléphone portable au volant. Les caravanes seront équipées, la Division Supporting Unit ainsi que l’Emergency Response Service seront eux aussi équipés pour effectuer les tests d’alcoolémie et les speed checks ».

270 hommes mobilisés

Comme la police, pas question de célébrer le réveillon en famille pour les pompiers. Le service national d’incendie et de secours devra rester opérationnel et, donc, ce sera un jour de garde, comme les autres. « Nous travaillons sur deux shifts : night and day shifts: de 8h à 16h et de 16h à 8 hdu matin », nous explique Dorsamy Ayacouty, Assistant Chief Fire Officer au Mauritius Fire and Rescue Service. Selon lui, 270 hommes seront mobilisés, prêts à intervenir sur l’ensemble de l’île. Ils proviennent des 10 casernes de l’île : Curepipe, Quatre-Bornes, St-Aubin, Mahébourg, Flacq, Piton, Triolet, Port-Louis, Coromandel et Tamarin.

Selon l’Assistant Chief Fire Officer, les effectifs ont ainsi été renforcés, car les interventions pourraient se multiplier, comme chaque année à cette période. Celles-ci sont souvent liées aux incendies. « Nous avons eu, du 25 au 31 décembre 2017, 231 interventions : 13 bâtiments en proie aux flammes, 22 incendies dans les champs de canne, 65 incendies de déchets, 10 electric poles, 7 véhicules incendiés, 3 cas de oil spillage », dit-il. En plus de devoir lutter contre les flammes, les soldats du feu ont aussi été appelés à sauver des vies : 4 cas d’assistance aux patients.

Le sauvetage des animaux fait aussi partie des missions des pompiers. Ainsi, hommes et femmes sapeurs-pompiers sont parfois aussi mobilisés pour porter secours aux animaux en danger : des animaux perchés sur un arbre ou sur un pylône électrique ou encore piégés au fond d’un puits. « Entre janvier à octobre 2017, nous avons couvert 160 rescues », dit Dorsamy Ayacouty.

Parmi les équipements que les pompiers disposent dont lutter contre les catastrophes, il y a toutefois quelques-uns qui sont actuellement en réparation ou hors d’usage. « Il y a quelques pompes flottantes en réparation. Une dizaine d’autres hors d’usage., parmi les camions en focntion, trois sont actuellement en panne ». Mais l’Assistant Chief Fire Officer au MFRS rassure toutefois que cela n’affectera pas leur niveau d’intervention en cas de catastrophe. Selon lui, le service d’incendie et de secours dispose de 34 camions, de 57 vans, de 25 portable pumps, de 24 flotting pumps, et des multi-purpose tools.

Mais l’équipe peut aussi bien faire la fête et profiter de la dernière nuit de l’année 2018, à condition que cela se fasse en dehors des casernes et pas pendant les heures de travail. « Il y a quatre équipes qui travaillent en rotation. Ils pourront s’arranger pour faire la fête en équipe. Car le Barracks fund subventionne les fêtes de fin d’année. Mais pas d’alcool à la Caserne ! », insiste-t-il.

A l’instar des policiers et des pompiers, pas de jour férié pour le personnel hospitalier. Depuis le 15 décembre, et ce jusqu’au 15 janvier, tous les congés sont annulés. A la casualty de l’hôpital Victoria, à Candos, tout le personnel soignant est mobilisé pour assurer la garde. «Pour nous, c’est un jour de garde comme un autre. Nous devons rester opérationnels», laisse entendre l’un des infirmiers.

Comme les accidents de la route, les agressions ou d’autres incidents sont légions durant cette période, surtout le soir du réveillon, il faut parer à toute éventualité. « Les incidents et accidents causés par les pluies torrentielles, noyades, accidents, enfants brûlés par les pétards, agressions, etc., nécessitent l’intervention de toutes les équipes: emergency unit, SAMU, médecins, infirmiers, pharmaciens… Durant cette période nombre de patients afflue et il faut être présent sur toute la ligne », dit-il.

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