Shakeel Mohamed : « La pression populaire unie peut faire bouger les choses » 

Pour le chef de file du PTr Shakeel Mohamed, « il est clair que c’est suivant la prise de position des partis politiques, la motion de blâme envoyée par le PTr, la visite du Cardinal Piat à Pravind Jugnauth, et surtout, la pression populaire qui ont poussé le Premier ministre dans ses derniers retranchements le menant à cette décision ‘commune’ que Showkutally Soodhun step down ». Selon lui, Pravind Jugnauth n’a pas usé de son pouvoir de Premier ministre puisqu’il n’a pas révoqué l’ex-No 4 du gouvernement, mais est parvenu à un accord pour qu’il abandonne son titre de vice-Premier ministre et de son portefeuille des Terres et du Logement.
« Cela démontre que Pravind est allé n’a pas l’étoffe d’un Premier ministre. D’autant que ce n’est que presque 24 heures après l’annonce du Premier ministre que Showkutally Soodhun est allé remettre sa lettre de démission à la présidence », dit-il. Que le président du MSM demeure député de l’Assemblée nationale est surprenant, estime le chef de file du PTr, qui se demande s’il n’y avait pas eu la pression populaire, y aurait-il eu une décision commune prise ? Shakeel Mohamed déplore aussi le rôle du leader de l’opposition dans toute cette affaire, estimant qu’au lieu de remettre la bande sonore aux journalistes, Xavier Duval aurait dû, soit la remettre lui-même au Premier ministre ou aux autorités compétentes, ou alors venir avec à l’Assemblée nationale. « Il aurait gardé le contrôle d’une situation potentielle explosive», dit l’élu rouge. Il se demande aussi au cas où la situation serait devenue « explosive », Xavier Duval serait targué d’avoir remis cet enregistrement à la presse? « L’intention était peut-être bonne, mais la méthodologie non. Il a joué avec le feu », estime Shakeel Mohamed. Dans le même ordre d’idées il se demande pourquoi le Deputy Chief Whip et le ministre mentor, qui ont tenu des propos insultants l’un à l’égard de la femme et l’autre des grévistes et des Rodriguais, entre autres, dérapages, pourquoi n’ont-ils pas eu, eux, à démissionner? « Sur d’autres sujets, il n’y a pas eu de pression populaire unie, c’est pourquoi ils sont encore là. Cela démontre que ce n’est pas nécessaire d’avoir des élections pour faire bouger les choses. Avec une pression populaire unie, on peut arriver à des résultats », conclut-il. 

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