Showdown!

Le PM: «Je suis personnellement choqué. C’est déplorable et indigne. c’est un comportement qui ne fait pas honneur à la présidence»

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La question des procédures de la destitution d’ Ameenah Gurib-Fakim devra être évoquée lors du conseil des ministres de demain

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a confirmé l’option de la mise en application de la clause 30 de la Constitution au sujet des procédures d’Impeachment contre la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim. Toutefois, il a laissé ouverte la question du calendrier et de la formule qui sera présentée à l’Assemblée nationale. Il a confirmé que le dossier de la présidente de la République et des facilités bancaires du clan Sobrinho sera abordé lors de la réunion du conseil des ministres de cette fin de semaine. « Nous allons discuter de la question au conseil des ministres. Je vais exposer mon point de vue et écouter les autres et nous prendrons la décision. Nou ava deba. Nou ava deside », a-t-il déclaré en substance. Il a rejeté l’idée d’une commision d’enquête sur la State House Saga.

« Attendons voir. Mais les informations en ma possession sont que la situation est extrêmement grave », devait faire comprendre le Premier ministre à une question de la presse au sujet de l’affaire Gurib-Fakim et les dépenses à partir de la carte de crédits de la Barclays Bank. Les procédures de l’Assemblée nationale prévoient qu’une “Notice” de cinq jours s’impose avant que l’Impeachment Motion ne soit présentée. De ce fait, il faudra prévoir que la séance pourrait être convoquée au plus tôt jeudi de la semaine prochaine.

Au début de son intervention face à la presse en début d’après-midi, Pravind Jugnauth a retracé les principales étapes de cette affaire, notamment la première rencontre de la série à la State House le mardi 6 mars en présence du Deputy Prime Minister et leader du Muvman Liberater, Ivan Collendavelloo. « Nous avons eu des discussions avec Madame la présidente. Nou finn arriv a la konklisyon ki li bizin demisione », a-t-il fait comprendre.
Le Premier ministre a évoqué les développements survenus dans l’après-midi du jeudi 8 mars après la réunion spéciale du conseil des ministres. « Tar dan lapremidi, Mme la prezidante telefon mwa et ki li anvi zwen mwa pli vit posib », ajoute-t-il. « Linn dir mwa li bien reflesi ek ki li pou demisione », poursuit-il.

Puis est venue la demande de la rencontre de vendredi matin. « Nou finn dakor ki li pou demisione le 15 mars », s’est-il appesanti. « Nous étions d’accord que nous n’allions pas annoncer la date de la démission », dit-il. « À aucun moment, après le point de presse de vendredi, à aucun moment elle n’a fait comprendre qu’elle n’allait pas démissionner. »
Disséquant le communiqué de 11h30 du 14 mars, émis par la présidence de la République, le Premier ministre s’est déclaré choqué de la teneur. « Une attitude déplorable, une attitude qui porte atteinte à la présidence. Elle est revenue sur sa parole de manière inélégante. Un manque de respect total », maintient-il.

«Je suis personnellement choqué. C’est déplorable et indigne. c’est un comportement qui ne fait pas honneur à la présidence» a t-il dit.

Pravind Jugnauth s’est refusé d’être plus précis au sujet de la prochaine étape, laissant le soin au conseil des ministres de se prononcer sur la question.

En marge du point de presse de cet après-midi, des sources bien renseignées à l’hôtel du gouvernement mettaient l’accent sur les différentes versions, pour ne pas dire des contradictions, de la présidente de la République au sujet de l’utilisation de la carte bancaire du Planet Earth Institute, en sa possession depuis mai 2016. « Au minister mentor un samedi soir, elle avait fait comprendre qu’elle avait utilisé cette carte une seule fois parce qu’elle n’avait pas d’autres cartes sur elle et qu’elle avait déjà effectué le remboursement. C’est à partir de ça que sir Anerood Jugnauth avait fait une déclaration à la presse. Or, il s’avère que cette carte bancaire avait été utilisée par inadvertance à plus d’une reprise. Des explications s’imposent », faisait-on comprendre dans ces mêmes milieux en prélude de la conférence de presse.

Ces mêmes sources ne ratent pas de s’attarder sur l’expression « utilisée par inadvertance » par rapport à la Platinum Card de la Barclays Bank du clan Sobrinho. « Combien de fois la présidente de la République a-t-elle utilisé par inadvertance cette carte de crédit, comme elle le déclare dans le communiqué officiel de la State House ? Qu’en est-il du PIN Code, vu que chaque carte bancaire a un code différent ? » s’est-il demandé. Il a également voulu obtenir des précisions sur le mode et la date du remboursement du montant global de USD 26 000 (Rs 900 000 environ) par Ameenah Gurib-Fakim.

Au début de son point de presse, le Premier ministre a fait le bilan des manifestations du 50e anniversaire de l’indépendance et du 26e de la république.

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