SIMON JONES : Première pour Parker et pour son entraîneur

Simon Jones a ouvert son compteur en tant qu’entraîneur lors de la 16e journée avec Parker.  Lui qui a obtenu sa licence d’entraîneur du Mauritius Turf Club cette saison après une longue carrière en tant que jockey, cette première ne peut que le motiver davantage, mais dommage qu’il n’a pas voulu livrer ses sentiments à Turf Magazine, laissant le soin à son fidèle jockey Rakesh Bhaugeerothee.
Si la saison dernière Simon Jones exerçait comme assistant-entraîneur aux côtés de Shailesh Ramdin, 2016 a été le tournant de sa carrière au Champ de Mars, hippodrome où il avait débuté comme jockey. En effet, la décision du MTC de lui accorder une licence d’entraîneur est tombée à pic.
«Devenir entraîneur est une suite logique à ma carrière. J’ai été apprenti jockey et jockey avec environ 700 victoires à mon actif, et assistant-entraîneur. Je considère donc que je suis apte à exercer à un palier supérieur », avait déclaré Simon Jones en février dernier suite à l’obtention de sa licence.
Débutant avec cinq anciens coursiers qui ont déjà évolué au Champ de Mars, Simon Jones a, par la suite, fait l’acquisition de pas moins de 14 nouveaux dont Burwaaz qui débute ce samedi.
Mais il peut toujours compter sur le toujours vert Diamond Light et surtout sur Parker qui a fait coup double en ouvrant lui aussi son palmarès au Champ de Mars après 15 sorties.
«Parker est un tout autre cheval cette saison», a dit Rakesh Bhaugeerothee. «Rappelons qu’il avait été battu par un certain Gharbee lors de ses deux premiers sorties 2016 et aujourd’hui, le coursier de Rousset court parmi l’élite. Il est dangereux lorsqu’il peut mener le train à son compte et, samedi dernier, comme il avait tiré la première ligne, c’était déjà un atout. On avait aussi décidé de lui remettre les Side Winkers. Il était prêt pour la victoire et il ne nous a pas déçus».
Quels ont été les premiers mots de l’entraîneur sur la piste? «Simon Jones est quelqu’un de très discret. Il m’a simplement serré la main pour me féliciter et je voyais dans ses yeux qu’il était très émotionné. On n’a pas eu besoin d’échanger des mots, mais cette poignée de main voulait tout dire, à savoir qu’il était très heureux d’avoir signé sa première victoire».
Cette association Jones-Bhaugeerothee est une vieille relation qui dure depuis presque 15 ans, les deux jockeys exerçaient alors sous la férule de feu Serge (Kiki) Henry. «On se connait depuis presque 15 ans et déjà à l’écurie Serge Henry, il mettait la main à la pâte. Il avait aussi son mot à dire et ses paroles avaient de la valeur”, a souligné Bhaugeerothee.
«Il m’avait déjà proposé de venir travailler avec lui si un jour il devenait entraîneur. Mais tant que Kiki était là, c’était impossible vu la relation que j’avais avec lui. Dès que le grand Monsieur nous a quittés, j’ai fait le saut après être passé par Shailesh Ramdin et Gujadhur. Ce fut une suite logique quand il m’a fait la proposition aussitôt sa licence d’entraîneur obtenue. C’est encore plus logique que ce soit moi qui lui ramène son premier gagnant», a-t-il ajouté.
Parlant encore de son entraîneur, le jockey mauricien qui en est à sa troisième victoire cette saison, dira qu’il est quelqu’un de très discret et qui est très dedicated à son travail. «Il travaille très dur et s’occupe très bien de ses chevaux. Il est tous les jours dès 04h30 à l’écurie. Je l’ai aussi vu à l’oeuvre au bord de la mer lorsque les chevaux étaient en quarantaine. Comme il vient de l’Australie qui est réputée pour ses cavaliers, il est un good horseman. Il prend son travail à coeur. C’est sûr qu’il est un peu plus sous pression maintenant, car il doit gérer sa propre écurie», précise Bhaugeerothee.
L’entraîneur a aussi réussi une belle journée avec deux quatrièmes places, soit Leo’s Rush et le porte-drapeau Diamond Light dans les Winter Stakes. «Diamond Light n’a pas démérité. Tout de suite, je l’ai mal jugé croyant que son âge lui serait préjudiciable. Mais quand j’ai ensuite visionné le film de la course, j’ai constaté qu’il n’y avait pas eu de train et cela a joué en sa défaveur.  Comme c’est le porte-drapeau de l’écurie, il est porté en grande estime. On va le préparer maintenant pour le Golden Trophy et ensuite on verra bien s’il sera des nôtres pour le Maiden».
«Maintenant que Simon Jones a ouvert son compteur, j’espère que ce succès en appellera d’autres», a conclu Bhaugeerothee.

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