SKILLS DEVELOPMENT PROGRAMME: Le mode opératoire expliqué aux stakeholders

Le gouvernement a approuvé récemment la mise en oeuvre du ICT Skills Development Programme qui favorise la formation et le placement des jeunes diplômés et sans emploi dans les entreprises du secteur des TIC et du BPO pour répondre à la demande croissante de main-d’oeuvre. Une séance explicative a réuni employeurs et parties prenantes du secteur la semaine dernière afin de les pousser à adhérer au programme.
Faire du secteur des TIC un des piliers de l’économie, c’est l’ambition du ministère des TIC. Afin d’atteindre cet objectif, un projet spécial pour améliorer le capital humain et pour prévoir au maximum pour la main d’oeuvre qui est en demande croissante, a été mis sur pied cette année. Le secteur des TIC et de l’externalisation, en effet, aura besoin de 15 000 personnes au cours des prochaines années. Une unité de développement a été mise en place au National Computer Board (NCB) et sera chargée de gérer le ICT Skills Development Programme.
Le mode opératoire du programme a été expliqué aux opérateurs la semaine dernière lors d’une rencontre à Ébène avec plusieurs intervenants, dont le ministre Tassarajen Pillay Chedumbrum qui a exhorté le secteur privé à contribuer au programme et émettre ses points de vue et suggestions à son ministère. Les responsables du NCB et les coprésidents du Steering Committee mis sur pied dans le cadre de ce programme, Raj Makoond (directeur de Joint Economic Council) et Vishnou Gondeea (secrétaire permanent au ministère des TIC) ont aussi répondu aux interrogations soulevées par les responsables d’entreprises et d’agences de formation.
L’ISDP comprend deux volets. Le premier, le Training and Work Placement Scheme, est un plan de formation et de placement professionnel dans les entreprises des TIC et du BPO, pour encourager la formation des jeunes chômeurs détenant un School Certificate (SC), un Higher School Certificate (HSC), un diplôme et/ou degré, ou ayant suivi un cours dûment approuvé par la Mauritius Qualifications Authority (MQA). La durée de la formation et le placement ne doivent toutefois pas dépasser six mois. Ces placements seront rémunérés ; les détenteurs d’un SC, HSC ou diplôme recevront une allocation mensuelle de Rs 6 000 tandis que ceux qui possèdent un degré percevront Rs 12 000 par mois.
Les entreprises pourront réclamer le remboursement de la formation à hauteur de 50 % des coûts de formation, soit un maximum de Rs 7 500 et 50 % pour l’allocation versée aux participants, soit un maximum de Rs 3 000 par participant. Soulignons que les entreprises s’engagent par la même occasion à offrir un emploi à au moins 50 % des stagiaires qui suivent la période de formation et de placement ; ces derniers devront rester en emploi pendant au moins un an.
Le deuxième volet, intitulé Work-Based Learning for University Students, est destiné aux étudiants et encourage les employeurs à identifier les talents avant l’attribution du degré universitaire grâce au concept de Work-Based Learning. En ayant accès à la base de données, les entreprises pourront recruter des stagiaires en vue de leur offrir une formation et placement au sein de leurs entreprises. Les stagiaires doivent suivre la formation/placement au moins deux fois pendant une période de six semaines chacune pendant chaque année d’études. Ils recevront une allocation all-inclusive de Rs 6 000 par mois pendant le stage. L’entreprise sera remboursée à 50 % de l’allocation versée au stagiaire, soit un montant maximal de Rs 3 000 par stagiaire. Les étudiants des institutions d’enseignement supérieur sont invités à s’inscrire à la base de données du programme.
Un site internet dédié, en ligne depuis vendredi, donne toutes les informations sur l’ICT Skills Development Programme. Les entreprises qui souhaitent y adhérer peuvent y télécharger les différents formulaires et les étudiants peuvent s’y enregistrer en vue d’inscrire leurs noms dans la base de données.
Le ministre Tassarajen Pillay Chedumbrum souhaite voir se former au moins 2 500 personnes au cours des cinq prochains mois. Le ministère des Finances a, pour rappel, alloué un budget de Rs 50 M pour le financement de ce programme de formation.

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