SOMMET AFRICAIN: Les bibliothécaires en faveur d’une loi-cadre dans leurs pays respectifs

Les bibliothécaires des pays africains, ayant participé au premier African Public Libraries Summit en Afrique du Sud en septembre se sont prononcés pour la mise en place d’une loi-cadre régissant les bibliothèques publiques dans leurs pays respectifs. C’est ce qu’a indiqué au Mauricien, le ministre des Arts et de la Culture, Mookhesswur Choonee, à son retour au pays. Il indique que les bibliothécaires ont souhaité qu’il porte leur requête au sein de l’Union africaine en vue de sa concrétisation.
Considérées comme un partenaire majeur de développement, les bibliothèques publiques doivent être consolidées. Pour les délégués présents, elles ont le potentiel de « contribute positively in achieving the millenium development goals » : l’éducation primaire, promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, préserver l’environnement, améliorer le niveau de vie en pourvoyant des informations aux communautés.
Dans ce sillage, ils ont demandé au ministre Choonee d’être leur porte-parole au sein des associations africaines régionales pour qu’il y ait une loi-cadre dans leurs pays respectifs et afin de créer un réseau solide. C’est ce qu’a indiqué le ministre au Mauricien.
Le sommet avait accueilli 127 participants de 53 pays dont 45 africains. Le thème était « Informing Africa, Developing Africa ».
Lors de son intervention à cette occasion, le ministre Choonee a parlé du cas de Maurice avec la création de la première bibliothèque publique en 1851 et de la National Library Act de 1996. Il a indiqué que le pays a créé un Mauritius Council of Registered Librarians régi par une loi pour réglementer la profession de libraire. Il a aussi pour tâche de conseiller le ministre de tutelle dans ses entreprises ayant trait au développement des bibliothèques publiques.
Le ministre a annoncé la construction d’une Culture House qui abritera la Bibliothèque nationale, les archives de Maurice et les autres départements tombant sous l’égide du ministère de tutelle.
M. Choonee devait aussi parler du développement d’une industrie de la culture. Dans ce contexte aurait-il noté : deux consultants de l’UNESCO étaient à Maurice pour le conseiller.
La numérisation des archives nationales et de la bibliothèque nationale, la création des Speaking Unions, « ICT penetration in libraries », ont aussi été les points forts de son discours. Le ministre a observé que le « literacy level is above 95 % in Mauritius and schooling is compulsory ».
Les principaux partenaires à l’organisation de ce sommet sont la Bill and Melinda Gates Foundation, la International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA) et son bureau régional en Afrique, l’Université d’Afrique du Sud (UNISA) et le ministère sud-africain des arts et de la culture.
Au Mauricien, M. Choonee a indiqué qu’« il portera la requête des bibliothécaires sur les différentes plates-formes régionales ».
Mookhesswur Choonee se trouve actuellement à Bruxelles pour la troisième réunion des ministres ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) de la Culture. Les travaux en marge de la réunion ont démarré samedi avec la rencontre des experts. Ils seront suivis de la réunion ministérielle.

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