SOMMET DE MORONI : Prévenir et gérer les crises politiques, environnementales et climatiques

Le sommet de la Commission de l’océan Indien sous la présidence du président malgache Hery Rajaonarimampianina s’est imposé comme le sommet de la consolidation et la maturité, selon le secrétaire général de la COI Jean-Claude de l’Estrac. Ainsi dans la déclaration finale, les chefs d’État et de gouvernement dont François Hollande (France), Hery Rajaonarimampianina (Madagascar), Ikililou Dhoinine (Comores), James Michel (Seychelles) et Navin Ramgoolam ont reconnu que la COI s’est affirmée comme un outil de prévention et de gestion de crises politiques, environnementales et climatiques.
Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a présenté Maurice comme un hub régional pour le tourisme, le commerce et l’investissement. De plus, il a invité la Commission de l’océan Indien à soutenir formellement la candidature de Jean-Claude de l’Estrac au poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Si les pays de l’océan Indien ont accordé leur soutien, il ne semble pas que le président français se soit prononcé à ce sujet.
Dans sa déclaration finale, le sommet des chefs d’État et de gouvernement dresse le tableau des défis de développement de la région et fixe les orientations d’une réponse collective sur les plans, entre autres, de la connectivité, de la sécurité maritime et alimentaire, de la gestion des ressources naturelles et du potentiel de l’économie bleue.
Les chefs d’État et de gouvernement réunis à Moroni samedi ont reconnu que la COI a dépassé la seule relation de coopération technique pour créer un espace de solidarité et d’action authentique. « Grâce aux projets qu’elle a mis en oeuvre, la COI est devenue un acteur crédible et reconnu du développement dans la région. Elle a acquis une expertise appréciée dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et des milieux côtiers. Elle est progressivement devenue un catalyseur de débats, de propositions et d’échanges entre les États membres, les pays de la région élargie de l’Afrique Australe et orientale, les acteurs économiques et les sociétés civiles ».
La déclaration insiste sur le fait que la COI a su jouer son rôle dans la gestion des crises et contribuer à faire du sud-ouest de l’océan Indien un espace de paix, propice à la croissance économique et sociale, en prise sur son environnement africain. Elle souligne également que les trois principaux sommets ont contribué activement à cimenter la conscience indianocéanique et à adapter la feuille de route de la COI aux évolutions des priorités et des attentes des peuples et des États.
Le sommet a également salué le rôle joué par la COI dans la conclusion des négociations de l’Accord de partenariat économique intermédiaire avec l’Union européenne. Il demande une mise en oeuvre efficace de cet accord avec le soutien de la COI et de ses partenaires. Les chefs d’État souhaitent une conclusion rapide d’une APE complet dans lequel le groupe Comores, Madagascar, Maurice et Seychelles pourrait jouer un rôle significatif. La France y participera en qualité d’observateur.
Le sommet a aussi confirmé l’importance pour l’indianocéanie d’améliorer la connectivité globale de la région, qu’il s’agisse de desserte maritime, de desserte aérienne ou de connectivité numérique. Il a aussi encouragé l’organisation régionale à rechercher activement des solutions équitables de financements innovants.
Par ailleurs les chefs d’État et de gouvernement ont validé la décision du conseil des ministres portant sur la création du statut d’observateur. Le développement durable a aussi figuré à l’ordre du jour du sommet. Les chefs d’État ont encouragé le secrétaire général à plaider en faveur d’une prise en compte appropriée de la situation spécifique des petits États insulaires en développement dans l’agenda mondial pour le développement post-2015 et plus généralement dans les instances des Nations unies. Il a aussi été question de la promotion des intérêts à long terme de l’indianocéanie sur le plan de l’avancement du développement durable, du tourisme, de l’innovation, de la conservation et la gestion durable des ressources marines et halieutiques, de la promotion d’une économie bleue et océanique créatrice d’emplois et de croissance, qui nécessite également un environnement maritime sécurisé.
Le retour à la normalité institutionnelle à Madagascar a été souligné. « La reprise économique de Madagascar prendra notamment appui sur le projet de sécurité alimentaire dans l’indianocéanie défendu et porté par la COI et qui rendra effectif le rôle de la Grande Île en tant que grenier de l’océan Indien », ont insisté les chefs d’État.
Pour sa part, le Premier ministre mauricien a affirmé dans son discours que Maurice est disposé à offrir sa contribution à l’organisation des élections générales qui auront lieu aux Comores en novembre 2014.
Le Premier ministre a invité la Commission de l’océan Indien à soutenir formellement la candidature de Jean-Claude de l’Estrac au poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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