SON FILS EST MORT D’UNE OVERDOSE, LE 3 JANVIER : Entre désespoir et colère, le père vit un deuil insurmontable

Le 3 janvier, le décès soudain de son fils a été attribué à une overdose, provoquée par des comprimés psychotropes. Le coeur brisé par le chagrin, Jacques Désiré Cotte est en colère. Ceux avec qui Bryan, 23 ans, a passé ses derniers moments, l’auraient laissé agoniser sans rien dire et sans chercher à le sauver. Réclamant justice, ce père de Vacoas veut aussi faire du drame qui a frappé sa famille un exemple, afin de protéger d’autres jeunes.
Jacques Désiré Cotte se saisit du t-shirt gris posé sur le dossier de la chaise installée à côté de l’oratoire, où une bougie éclaire la photo de Bryan. Sur cette image, le jeune homme sourit, heureux d’être devant la Tour Eiffel, lors d’un récent séjour à Paris. Le 25 décembre, le jour de ses 23 ans, il a dit à son père qu’il espérait repartir pour la France, confiant que ses talents de musicien lui permettraient de prendre un nouveau départ. Bryan avait de grands rêves : “Comme d’autres jeunes, il lui arrivait de faire un peu n’importe quoi. Mais c’était un bon garçon, un beau jeune homme, que tout le monde appréciait”, confie son père à Scope, deux jours après son enterrement.
Jacques Désiré Cotte porte le t-shirt gris à son visage. Ce vêtement Bryan le portait le 3 janvier. Ce jour-là, jusqu’en début de matinée, il allait bien, jusqu’à ce qu’il sorte de chez lui pour aller rendre visite à une connaissance habitant plus loin dans ce quartier de Vacoas. Jacques Désiré Cotte hume profondément le t-shirt : “J’y sens encore son odeur. C’est l’une des dernières choses qui me restent de lui. À chaque fois, je viens saisir ce t-shirt. C’est tout ce que je peux faire maintenant qu’il est parti.”
Jacques Désiré Cotte a le coeur en morceaux. Assis dans le petit salon familial d’où la dépouille de son cadet est partie il y a quelques jours, l’homme raconte son chagrin. Il a besoin de parler, d’évacuer. Toutes ces voix qu’il entend dans la rue, tous ces messages de sympathie qui lui sont envoyés commencent à se brouiller dans sa tête. Son deuil est difficile. La réalité est si cruelle qu’il ne l’accepte pas. À cela s’ajoute le devoir de rendre justice à la mémoire de son fils. Il mettra tout en oeuvre afin que la lumière soit faite sur les circonstances entourant la mort de Bryan.

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