SPECIAL AWARD 2013 : James Agathe, maintenant une aventure chez les pros

Même s’il a écrit son nom en lettres d’or au palmarès sportif mauricien comme étant le premier champion du monde de kick-( -81 kg), titre obtenu en octobre dernier à São Paulo, James Agathe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le natif de Rodrigues avoue maintenant son désir de tenter une aventure chez les professionnels.?Ce n’est pas donné à tout le monde de se retrouver sur le toit du monde dans sa discipline. James Agathe l’a cependant fait avec brio. On se rappelle qu’après avoir délaissé le kick-boxing, il a passé une année à pratiquer la boxe anglaise (2011-2012), dans l’espoir de décrocher une éventuelle qualification pour les Jeux Olympiques de Londres. Mais sans succès. ?James Agathe a finalement compris que sa discipline de prédilection est bel et bien la combinaison poings-pieds. D’où sa motivation de retourner au « bercail » sous la férule du très méticuleux Judex Jeannot. Personne ne présageait qu’il parviendrait à frapper encore plus fort quelque temps plus tard, jusqu’à atteindre le sommet mondial.?« Visiblement, je n’avais jamais pris mes distances du kick-boxing, j’entretenais toujours le contact avec le milieu. Mais après un passage en boxe anglaise, j’ai fait une demande auprès de la fédération pour reprendre mes activités en kick-boxing. Une fois ma demande acceptée, je me suis mis sans arrêt au travail. Le titre remporté au Brésil est en quelque sorte une récompense du sacrifice », fait ressortir le champion du monde.?Élu Sportsman of the Year de 2010 du Mauritius Sports Council, James Agathe avoue que depuis son sacre brésilien, il est encore plus motivé. Si certains pensent qu’avec un titre de champion du monde à son palmarès c’est le moment opportun pour ranger les gants, histoire de mettre fin de la plus belle des manières à une riche carrière sportive couronnée de succès, de souvenirs et d’émotions, le principal concerné ne l’entend guère de cette oreille.?« Je suis un combattant de nature et j’aime persévérer dans tout ce que je fais, peu importent les barrières qui se dressent devant moi. Je pense que malgré la trentaine sonnante, je peux encore représenter le pays à d’autres événements d’envergure. Aussi longtemps que je me sentirai physiquement et mentalement au beau fixe, je continuerai à faire de la compétition, et cette fois ce sera probablement au niveau professionnel, J’ai eu des contacts par l’intermédiaire de certaines personnes. Toutefois, si je vais dans cette direction,tout sera fait dans les normes avec la fédération et le ministère de la Jeunesse et des Sports », soutient-il.?Pour l’heure, il veut continuer à savourer ce titre ramené du Brésil avant de bien planifier 2014. Il veut saisir les opportunités qui se présentent devant lui afin d’ajouter d’éventuels fleurons à son palmarès. En bon soldat, James Agathe est toujours partant pour les missions impossibles. « Être champion du monde un jour, je n’y pensais pas vraiment », souligne-t-il. Mais il nourrissait l’espoir et aussi le désir d’une telle consécration, surtout après ses médailles d’or successives en Coupe du Monde 2011 et 2012. Prestation qui lui avait d’ailleurs valu une décoration du président de la République.?«C’est une fierté d’avoir décroché le Graal et d’avoir dignement représenté Maurice et Rodrigues. Depuis ce titre de champion du monde, la reconnaissance a été totale », ajoute-t-il.?Samedi dernier, James Agathe, hors compétition, a fait son show lors de la deuxième partie des championnats nationaux K1, sur le parking de Super U de Grand-Baie.

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