SPEED CAMERAS: L’Enforcement Unit opérationnelle

Au Samlo Building, à la Traffic Management Road Safety Unit, ils sont quatre policiers et 12 employés de Proguard Ltd à gérer la Photographic Enforcement Unit, responsable des 22 « speed cameras » installées dans l’île. Le ministre Anil Bachoo a inauguré le centre hier.
Le permis à points est entré en vigueur à minuit dans la nuit de jeudi à vendredi. Et les « speed cameras » ont été mises en opération hier soir à 18h. Le ministre du Transport et des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, inaugurait ainsi la Photographic Enforcement Unit au siège de la Traffic Management Road Safety Unit (TMRSU) au Samlo Building, Port-Louis. Cette unité est dirigée par le sergent Anauth et chapeautée par le DCP Beekun de la Traffic Branch.
La gestion des 22 caméras existantes revenant à Proguard Ltd, ils sont ainsi 12 employés de cette firme privée à occuper un espace dans le bâtiment du TMRSU. Leur tâche sera d’extraire les photographies du serveur de Proguard et de les transférer à la cellule policière, qui sera, elle, responsable du traitement des données et du suivi. La Photographic Enforcement Unit comprend pour l’instant quatre membres de la force policière et devrait, d’ici quelques semaines, en accueillir trois autres. Les employés de Proguard n’auront pas accès à l’espace de travail des membres de la force policière.
Mais quelle est la procédure à partir d’une infraction ? Il faut d’abord savoir que les véhicules sont flashés lorsqu’ils roulent à une vitesse supérieure de 25 km/h au-dessus de la limite autorisée sur l’autoroute. La photo prise, elle est automatiquement sauvegardée sur le serveur de Proguard. Les 12 employés extraient alors ces images avant de les transférer à la cellule policière.
A la suite d’une procédure de correspondance avec la base de données, une Photographic Enforcement Penalty Notice est alors générée. Ce document indique l’infraction commise (vitesse au-dessus de la limite), ainsi que le nombre de points de pénalité encourus et l’amende à payer. Quatre jours maximum après la date de l’infraction, la notice est envoyée à l’adresse du contrevenant. Si celui-ci reconnaît l’infraction, il dispose alors de 21 jours pour se rendre en cour afin de régler l’amende de Rs 2 000 et de se voir ajouter 4 points à son permis, et ce conformément au barème prévu.
Au cas contraire, il peut toujours contester l’infraction, à condition toutefois de se rendre aux Casernes centrales dans un délai de 14 jours maximum. Là, il devra formuler une requête contre le paiement de Rs 100. Un rendez-vous à la Photographic Enforcement Unit sera alors fixé afin qu’il puisse visionner l’image. S’il n’est toujours pas convaincu de l’infraction, ce sera à la cour de trancher. Les arguments du contrevenant seront pris en compte tout autant que les fiches techniques de l’unité. À retenir cependant : s’il est malgré tout reconnu coupable, le contrevenant risque d’écoper d’une charge plus élevée au niveau du barème de points et de l’amende, plus importante.
Il peut en outre arriver qu’un conducteur cumule plusieurs excès de vitesse lors d’un seul trajet. Le sergent Anauth, responsable de la Photographic Enforcement Unit, explique que chaque excès sera alors comptabilisé de manière individuelle. Trois excès de 25 km/h en un seul trajet valent donc au moins 12 points et Rs 6 000 d’amende. Il est donc possible de dépasser les 15 points en un seul trajet. A noter que la Photographic Enforcement Unit opérera dans les heures de bureau et, assure M. Anauth, les Photographic Enforcement Penalty Notice seront délivrées dans les quatre jours après le délit.
52 caméras d’ici fin 2013
Par ailleurs, la campagne d’installation des caméras se poursuit. Anil Bachoo annonce ainsi que, d’ici fin mai, le nombre de caméras fixes – c’est-à-dire, sans compter les radars mobiles – passera de 22 à 35. « Ziska fin 2013, nou pe viz 52 cameras lor lil. » Les lieux privilégiés seront les « black spots ek speed related accident areas ».
Ben Buntipilly, conseiller au PMO en matière de sécurité routière, annonce pour sa part la construction d’un driving centre de 75 arpents dans la région de Moka. Le projet, au coût de plus d’un milliard de roupies, verrait le jour d’ici 18 mois. « Sa pou enn landrwa ki pou adapte pou fer test, auto-école, defensive driving… Pou ena tou laba, avek technologie de pointe », a-t-il précisé.

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