SUCRE: le maintien du système de quota jusqu’en 2020 réclamé

Le groupe des pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) mène actuellement une campagne soutenue en vue d’amener l’Union européenne à accepter le maintien d’un système de quota jusqu’en 2020, a annoncé cette semaine le ministre de l’Agro-industrie, principal porte-parole des pays ACP producteurs de sucre. Satish Faugoo, qui présentait le texte de loi portant sur la création de la Mauritius Cane industry Authority (MCIA) au parlement mardi soir, a dit avoir adressé une lettre en ce sens au Commissaire européen pour l’agriculture et le développement rural Dacian Ciolos et à la baronne Catherine Ashton, vice-présidente de la Commission européenne.
Le ministre de l’Agro-industrie et principal porte-parole des pays ACP producteurs de sucre a indiqué que l’Union européenne propose actuellement d’abolir le système de quota d’ici à 2015 et de conclure des accords de libre échange. Ce qui, selon Satish Faugoo, réduira considérablement la part du marché des pays ACP producteurs de sucre au sein de l’Union européenne et provoquera une volatilité des prix du sucre. « The ACP group of countries is lobbying for an extension of the maintenance of the quota until 2020 », a-t-il indiqué.
Satish Faugoo a expliqué que les industries sucrières à travers le monde doivent opérer dans le cadre d’un nouvel environnement économique et Maurice ne fait pas exception. « Besides globalization and trade liberalization, several other crises have emerged, namely : Energy, Food, Financial and Global Climate Change, amongst others, which have been impacting adversely on the sugar sector. The challenge for the Industry therefore is how to continue its progress against that harsher competitive environment, and without the conventional safety nets of Guaranteed and Preferential prices and a secure market access », a insisté le porte-parole des pays ACP producteurs de sucre.
La réforme du régime sucrier européen introduite en 2006 a déjà enregistré une baisse de 36 % du prix du sucre exporté sur le marché de l’UE. La mise en oeuvre de la politique commune agricole européenne 2013-2020 exercera de nouvelles pressions sur les producteurs de sucre. « These would further undermine the guarantees on sugar trade preferences made to the ACPs just a few years ago. They are likely to threaten the stability of the EU sugar market and result in even lower EU prices and a loss of market share for ACP countries, thereby diminishing Export Revenues even more so », a fait comprendre Satish Faugoo.
Le ministre de l’Agro-industrie a expliqué que le regroupement des Services Providing Institutions, nommément le Mauritius Sugar Industry Research Institute, the Cane Planters & Millers Arbitration & Control Board, the Sugar Planters Mechanical Pool Corporation, the Mauritius Sugar Terminal Corporation, the Mauritius Sugar Authority and the Farmers Service Corporation, fait partie de l’accord conclu entre le gouvernement et l’Union européenne en vue de l’obtention de l’aide européenne. Elle est incluse dans les indicateurs de performances proposés par l’UE pour l’octroi des mesures d’accompagnement et le programme de soutien dont le montant est estimé à 39,4 millions euros (autour de Rs 1,6 milliard).
Un plan de réforme structurel pour les SPI a été préparé par un comité conjoint gouvernement / secteur privé et qui a été soumis au ministère de l’Agro-industrie et entériné par le gouvernement en juin dernier. Aux termes de la nouvelle législation, les six SPIs auront une administration commune. On s’attend à ce qu’il y ait une réduction du nombre d’employés. Le MSIRI et le Control Board fonctionneront de manière autonome. La possibilité de redéployer les travailleurs surnuméraires est envisagée.
À souligner que la mission de la MCIA sera de promouvoir et faciliter le développement durable du « cane cluster ».

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