SURVEILLANCE DES EAUX TERRITORIALES: Un budget de Rs 4 milliards pour la NCG et la PHS

De janvier 2009 à juin de cette année, la Nationale Coast Guard (NCG) et la Police Helicopter Squadron (PHS) ont bénéficié d’un budget de Rs 4,1 milliards pour assurer son armement en vue de renforcer la surveillance des eaux territoriales. C’est ce que confirment des détails rendus publics par le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, dans une réponse écrite à une interpellation du “backbencher” de la majorité Sesungkur. Il a également annoncé la mise en service, à partir de la mi-juillet, d’un nouveau Dornier, qui est attendu en ce début de mois au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, qui sert de base de d’opération pour l’Air and Maritime Squadron de la police. Ces équipements sont également d’une grande importance logistique pour des opérations de sauvetage en mer, comme c’est actuellement le cas avec le MV Benita, drossé sur les récifs au large de Mahébourg depuis deux semaines déjà. D’ailleurs, l’expert américain de DEMEX Ltd, travaillant en étroite collaboration avec les plongeurs de la Special Mobile Force, de la National Coast Guard et des Salvors de Five Ocean Salvage, compte présenter cet après-midi à la cellule de crises des propositions en vue de désincarcérer le cargo libérien des récifs.
Le budget de Rs 4,1 milliards de la National Coast Guard a été dépensé en deux périodes, soit Rs 2 milliards pour la période de janvier 2009 à fin 2014 et Rs 2,1 milliards de janvier 2015 à juin 2016. Au cours de cette dernière période, la National Coast Guard a été dotée d’un Offshore Patrol Vessel, le CGS Barracuda, avec une endurance de 5 000 milles nautiques, sans compter 10 Fast Interceptor Boats avec une vitesse maximale de 35 noeuds à l’heure pour des interventions rapides et d’urgence.
D’autre part, à partir de ce mois, la Maritime Squadron a été renforcée avec l’arrivée d’un nouveau Dornier, équipé de « state-of-the-art sensors onboard for detection and assistance at sea ». Le nouvel appareil, qui sera d’une grande utilité dans les eaux territoriales mauriciennes, devra être opérationnel à la mi-juillet. La National Coast Guard se prépare à recevoir en septembre prochain un premier Water Jet Fast Patrol Vessels avec une endurance de 2 000 miles nautiques, dont la construction est en cours dans le chantier naval de Goa, en Inde. Un autre sera livré à la NCG en juin de l’année prochaine.
Outre les cinq unités de la Police Helicopter Squadron, la National Coast Guard peut s’appuyer sur cinq Coastal Surveillance Radar Systems, installés à divers endroits de l’île et également à Saint-Brandon et Agaléga. Toutefois, en dépit de ces facilités, le bateau de pêche Hsin Chun No 16, qui avait été placé sous séquestre judiciaire, a pu quitter le port clandestinement le 15 juin dernier pour échapper aux autorités mauriciennes. « The police have taken several measures to improve safety at sea, including procurement of additional vessels, improvement of the communication network for the reinforcement of the coastal surveillance and provision of continuous training to divers and lifesavers, in respect of the National Coast Guard », soutient le Premier ministre.
Au cours de ces 15 derniers jours, les unités de la Police Helicopter Squadron ont été d’un atout majeur dans les opérations initiales avec le naufrage du MV Benita au large de Mahébourg. Les missions de cet escadron ont permis d’éviter un problème de pollution en mer avec l’évacuation de plus de 100 mètres cubes d’huile lourde du cargo en détresse pour être raffinés par la société Virgin Oil Ltd de Montagne-Blanche. Néanmoins, dans les prochains jours, une autre étape extrêmement délicate de l’opération de renflouage, à savoir l’élimination de la roche basaltique, qui a perforé la coque du cargo à la hauteur de la cale No 5.
En fin de semaine, profitant d’une “window of fine weather” en mer, les spécialistes en plongée de la SMF ont réalisé un film sur les dégâts occasionnés à la coque ainsi que sur le positionnement de la roche basaltique dans la coque. À partir de constat visuel, l’expert américain de DEMEX devait mettre au point les derniers détails de ses propositions pour se débarrasser de cette roche gênant tout renflouage du cargo de 45 000 tonnes, mais actuellement sans cargo.
Ce plan devra être soumis aux membres de la cellule de crise lors de la réunion du jour pour approbation. Aucun détail majeur n’a encore filtré, même s’il est de plus en plus évident que l’option de dynamitage de cette partie des récifs a été écartée suite à la protestation véhémente de la partie mauricienne, menée par le ministre de l’Environnement Alain Wong.
Néanmoins, les travaux de préparatifs à bord, qui avaient atteint leur vitesse de croisière, ont subi un contretemps en cette fin de semaine. Le mauvais temps qui est revenu en mer a fait que la quinzaine de soudeurs, ajusteurs et autres “Handymen” ont évacué le cargo pour rentrer à terre. De ce fait, ces travaux ont été stoppés et ne devront reprendre qu’au retour d’un temps plus clément.
Des éléments de réponse ont été fournis suite à une Parliamentary Question du Chief Whip Mahen Jhugroo. Le Premier ministre a établi la genèse de ce naufrage, qui aurait pu avoir des conséquences encore plus graves. « On 16 June 2016 at 23.50 hours, the National Coast Guard Operations Room was apprised by the Mauritius Radio Services, which operates under the Shipping Division of the Ministry of Ocean Economy, Marine Resources, Fisheries, Shipping and Outer Islands, that they had received a Very High Frequency (VHF) call from the Captain of MV Benita to the effect that a crew member on board was injured and needed to be evacuated. At that time, the vessel was positioned at 17 nautical miles (nm) off Mahebourg, which is outside the territorial waters of Mauritius », fait-il comprendre.
Sir Anerood Jugnauth ajoutera : « On 16 June 2016 at 23.51 hours, when the National Coast Guard established communication with the Captain of the vessel, the latter stated that the ship had an engine breakdown and he reiterated that there was a casualty who needed medical evacuation. I am further informed that, on 17 June 2016 at around 07.30 hours, the Captain of MV Benita reported to the National Coast Guard that the vessel had lost both its anchors and had gone aground off Le Bouchon. »
Lors de ce naufrage, 84 membres de la force policière, notamment de la National Coast Guard et de la Special Mobile Force, avaient été déployés alors qu’il y avait à bord du cargo 23 membres d’équipage de nationalité philippine, y compris le capitaine…

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