SYNDICAT: L’USEP célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse

L’Union Syndicale des Employés de Presse a organisé hier à la municipalité de Port-Louis une rencontre pour marquer la Journée mondiale de la liberté de la presse. L’occasion pour son président Patrick Yvon d’annoncer la reconnaissance syndicale de l’USEP auprès du Registrar of Associations. Le Centre Marie Reine de la Paix a aussi été récompensé pour avoir accueilli de nombreuses conférences de presse.
« Retournez le Media Trust aux journalistes. » Tel était le thème de la rencontre organisée hier à la municipalité de Port-Louis par l’Union Syndicale des Employés de Presse (USEP). Une rencontre qui a permis à son président d’annoncer que le syndicat avait obtenu sa reconnaissance officielle. « C’est la première fois dans l’histoire de Maurice qu’un syndicat existe pour représenter les employés de presse. C’est aussi la première fois que nous célébrons la Journée mondiale de la liberté de la presse dans le pays », a déclaré Patrick Yvon.
Le président de l’USEP a également fait état de plusieurs projets du syndicat. « Nous avons décidé de travailler avec d’autres réseaux et nous comptons informer les journalistes des formations disponibles. Trois événements sont aussi prévus ce mois-ci. Un atelier de travail pour les journalistes sera organisé lundi prochain par l’ambassade américaine à l’Université de Maurice à Réduit. Une projection de films se déroulera le mercredi 9 à partir de 17 heures au Centre Lalit à Grande-Rivière. Et une grande conférence sur le réchauffement climatique sera proposée le lundi 14 et mercredi 16. Un atelier de formation sur ce sujet pour les journalistes sera aussi au programme. »
La rencontre d’hier a aussi été l’occasion de remettre un prix à Collette Bernon, la conceptrice du logo de l’USEP et au père Mongelard pour avoir toujours mis à disposition le Centre Marie Reine de la Paix pour les conférences de presse. « Tous les journalistes ont couvert au moins une conférence de presse dans ce centre à leurs débuts », a lancé Patrick Yvon. Une signature de la charte de réseau entre l’Organisation des affaires sociales de Roches-Brunes et « DIS-MOI — Droits humaInS — Maurice/océan Indien » a également eu lieu.
De son côté, le lord-maire s’est interrogé sur « la liberté de la presse, kot li commencé, kot li terminé ? » « Sa personn pa kav dir. Mo pense ki chak metier ena so prop limit de liberte. La press ena enn gran rol e journalis bisin contign fer un bon travay », a dit Mamade Kodabaccus. Et d’ajouter : « Ena enn zafer ki mo pa konten : se kan enn dimounn mor, ou al pren foto so cadavr pou met dan lagazet. Sa li pa bon ! » Il n’a pas manqué de souligner le lien existant entre la presse et la capitale. « Lontan tou la press ti baser dan Port-Louis. »
Thierry Laurent, membre du Managing Committee de l’USEP, a quant à lui mis l’accent sur la formation des jeunes journalistes. « Le journalisme est l’un des plus beaux métiers, alors apprenez-le », a-t-il lancé, en demandant également aux anciens d’encourager, et non décourager, les jeunes journalistes. Une pétition en faveur du Media Trust, qui sera remise au Premier ministre Navin Ramgoolam, a aussi été circulée tout au long de la rencontre.
Observée le 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse a été instaurée en décembre 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies après la tenue du Séminaire pour le développement d’une presse africaine indépendante et pluraliste. Cette journée s’enracine encore plus loin dans l’histoire des Nations unies. En effet, il est stipulé dans l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 que « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
Le 3 mai est ainsi devenu dans le monde entier l’occasion d’informer le public à propos des violations du droit à la liberté d’expression et de se rappeler que bon nombre de journalistes risquent leur vie ou la prison en faisant leur travail. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la Journée mondiale de la liberté de presse est « une journée d’actions qui favorise et permet de mettre sur pied des initiatives visant la défense de la liberté de la presse… ».

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