SYNDICATS: Mireille Martin suggère l’introduction des clauses

La ministre de l’Égalité des Genres propose l’inclusion de clauses aux statuts régissant les instances syndicales pour garantir une meilleure représentation féminine. C’était la semaine dernière au cours d’une conférence nationale sur « Le rôle des femmes au sein des syndicats » à Quatre-Bornes dans le cadre de la Décennie de la femme africaine (2010-2020), décrétée par l’Union africaine, organisée par le ministère de Mireille Martin et la Government Services Employees Association.
Dans son intervention, la ministre de l’Égalité des Genres Mireille Martin a constaté que « très peu de femmes ont réussi à s’imposer au niveau des postes de décisions au sein des syndicats ». Se fondant ainsi sur l’amendement de la Local Government Act qui oblige qu’un des trois candidats soit une femme pour les élections des collectivités locales, elle affirme : « kitfwa bann regleman ki gouvern bann sindika ti bizin inklir sertenn kloz ki pou permet plis madam ariv a monte dan la yerarsi de bann sindika ».
Selon Mireille Martin en 2010, 33 884 femmes étaient syndiquées sur un total de 75 724, soit moins de 50 %. Durant la même année, 9,7 % des présidents des syndicats étaient des femmes. Selon la ministre de l’Égalité des Genres, sur les 337 présidents, 33 étaient des femmes. « Pli pir ki dan parlman », lance-t-elle. Et d’enchaîner : « Muvman syndikal impe parey kuma la politik. Tou dimoun dir bizin ena pliss madam, me se misye ki domine ! »
Pourtant, constate la ministre, le mouvement syndical a pour but d’améliorer la vie des travailleurs sans distinction aucune et des barrières s’érigent lorsqu’il s’agit de l’accès à des postes de prise de décisions. Mireille Martin souligne que dans le secteur public, des femmes occupent des postes de Senior Chief Executive « alor ki dan syndika nou enkor pe atann enn madam pou vinn prezidan enn federasyon ou santral syndikal ! »
La ministre de l’Égalité des Genres rappelle que les objectifs du millénaire visent à accroître la représentation féminine à tous les niveaux et ceci est encouragé par les instances internationales, dont la Southern African Development Community (SADC) ou l’Union africaine. Pour Mireille Martin, le monde syndical est un secteur très important. « Bann issues kouma diskriminasyon, la sante reprodiktiv, lalwa travay, etc. se bann domenn kot sindika kapav aport so kontribisyon ek kot bann madam, si zot dan sindika, kapav fer kompran zot vizion ki pa forseman parey avek vizion misye, me ki komplemanter », affirme-t-elle.
Mireille Martin souhaite que cette conférence soit le moment propice pour réfléchir sur ce thème et aussi sur les raisons qui empêchent une femme à s’y engager. Elle en appelle aux dirigeants syndicaux pour promouvoir l’égalité des genres au sein de leur formation et qu’ils soutiennent le ministère de tutelle « pou ki nou kapav truv Égalité du Genre dan tou domenn ».
La ministre de l’Égalité des Genres affirme : « Madam bizin kapav epanwi ek reprezante adekwatman dan tou sekter ki li dan lakaz, ou dan zot laktivite profesyonel ou sosyal ».

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