Crimes à col blanc : La Financial Crime Commission revient sur le tapis

Le gouvernement adoptera bientôt une nouvelle législation en vue de la création d’une Financial Crime Commission. L’objectif de cette dernière instance sera d’assurer une meilleure coordination entre les organismes chargés de l’application de la loi, tout en renforçant le partenariat public-privé dans la lutte contre la criminalité financière. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre, Pravind Jugnauth, hier matin, et ce, alors qu’il procédait à l’ouverture d’un forum sur le partenariat public-privé dans la lutte contre les crimes à col blanc, qui se tient au Sofitel Mauritius.

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Le Premier ministre a tenu à réitérer l’engagement du gouvernement à lutter contre les crimes dans toutes leurs ramifications. « Les forces de l’ordre disposent toujours des ressources nécessaires pour réaliser leurs plans stratégiques et faire du pays la nation la plus sûre, et où règne l’état de droit », a-t-il affirmé.

Il fait ressortir que « les crimes financiers représentent des menaces importantes pour les économies et le développement durable, sans compter les impacts insidieux sur l’environnement social et politique de l’État », poursuit-il.

Pravind Jugnauth appelle à la responsabilité commune de toutes les institutions et du secteur privé à travailler ensemble. Il réitère la détermination du gouvernement à adopter des mesures pour lutter contre les crimes financiers qui, selon lui, deviennent de plus en plus sophistiqués  avec le soutien de la technologie.

« En tant que gouvernement responsable, nous veillons que notre secteur financier fonctionne dans le cadre d’un régime juridique solide. Nous nous attendons à ce qu’il assure le respect des réglementations en matière de criminalité financière », dit-il encore. À cet égard, il dit reconnaître le travail accompli par les forces de l’ordre ainsi que les acteurs du secteur privé.
Le Premier ministre a également souligné la nécessité d’établir un climat de confiance, ainsi que de favoriser la coopération entre les forces de l’ordre aux niveaux national et international et les partenaires public-privé pour lutter contre la criminalité financière. Il a en outre indiqué que le gouvernement soutient la recommandation de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) pour que Maurice devienne membre du groupe de travail de l’OCDE sur la corruption, dont il a annoncé qu’il avait récemment obtenu l’approbation.

Il s’est par ailleurs réjoui que Maurice soit le deuxième pays africain à devenir membre du Working Group de l’OCDE. Ce qui, a-t-il souligné, tout comme la sortie de la liste grise du Groupe d’action financière, envoie un signal fort à l’effet « qu’il y a un effort déterminé au niveau gouvernemental pour développer un cadre et un système efficaces de lutte contre la criminalité financière ».
Parlant du forum (initiative conjointe de l’ICAC, de la Banque de Maurice et de la Mauritius Bankers Association Ltd, avec le soutien du haut-commissariat britannique), Pravind Jugnauth a rappelé que son objectif est d’entamer un dialogue pour un partenariat renforcé dans la lutte contre la criminalité financière.

Pravind Jugnauth fait ressortir que le forum – qui a notamment vu la participation du ministre des Finances, Renganaden Padayachy – se déroule « à un moment opportun, puisque le gouvernement travaille pleinement pour réaliser sa vision de positionner Maurice comme un modèle dans la région pour lutter contre les crimes financiers ».

Il a réaffirmé sa conviction que la conférence proposera des recommandations sur la manière de développer une plateforme sur la manière de promouvoir la collaboration entre les forces de l’ordre et le secteur privé ».

Ce forum a été organisé dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre la corruption (IACD) pour réfléchir sur la lutte nationale contre la corruption et sensibiliser le public. Le thème central de l’IACD 2022 était « Contre la corruption : Soyons solidaires ». L’objectif de ce forum d’une journée était de mieux comprendre l’actuel partenariat public-privé déjà présent au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, et d’envisager la mise en place d’une plateforme de partage de renseignements financiers à Maurice.

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