TENNIS: En attendant l’Open d’Australie, Serena Williams en préparation au…Paradis

On ne change pas une formule qui gagne. C’est sans aucun doute avec cette devise en tête que Patrick Mouratoglou, le célèbre entraîneur de tennis français de l’Académie qui porte son nom, a installé son camp d’entraînement…au Paradis pour la quatrième année de suite. En effet, le cadre enchanteur de ce petit coin du Morne où Beachcomber Hotêl a installé sa marque de référence, Paradis Hotel & SPA, servira de base pour une préparation minutieuse et en trois volets avant l’Open d’Australie pour Serena Williams et 10 autres joueurs. Patrick Mouratoglou ou celui qui a su donner une nouvelle motivation à l’Américaine et No 3 mondiale au classement WTA (Women Tennis Association) a déjà pris ses quartiers au Paradis depuis la semaine dernière pour la mise en place, en attendant l’arrivée de son groupe. Outre Serena Williams qui arrive lundi, on retrouve aussi dans ce groupe une certaine…Martina Hingis. La Suissesse et ex-No 1 mondiale est devenue à 32 ans une consultante au sein de l’Académie Mouratoglou.
Il va y avoir du beau monde, durant les 15 prochains jours, qui va transformer le Paradis Hôtel en un vrai…Paradis d’étoiles. Sans jeu de mot. Patrick Mouratoglou, que Week-End a eu le plaisir de rencontrer mercredi, annonce déjà la couleur. Outre la No 3 mondiale et vainqueur de 7 titres cette année, dont Wimbledon, la médaille d’or aux JO de Londres, l’US Open et les Masters à Istanbul, on retrouve sur la liste de l’entraîneur français la 36e mondiale et championne du monde junior en 1991, Anastasia Pavlyuchenkova. Aravane Rezai, 168e mondiale, la Russe Yulia Putintseva, l’ancienne No 1 mondiale junior et qui avait défendu les couleurs de la Russie aux Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapour, Daria Gavrilova. La Française Alizé Lim, qui se situe dans les 280e mondiale ou encore Iryna Bremond et l’Américaine Sachia Vickery, qui seront également de la partie. Alors que quatre noms sont à retenir chez les hommes, nommément Jéremy Chardy, 30e mondial, le Roumain Victor Hanescu qui est dans le Top 100, Stéphane Robert,  sans oublier notre compatriote Enzo Couacaud, qui sera également en lice à Melbourne.
«Cette année sera la 4e année de suite que nous venons à l’Ile Maurice pour préparer l’Open d’Australie qui commence  le 1er janvier. Comme le dit l’adage, on ne change pas une équipe qui gagne. Donc, j’ai décidé de rempiler une nouvelle fois au Paradis pour diverses raisons. Mais principalement pour les conditions climatiques que nous avons. C’est-à-dire qu’elles sont presque identiques à celles qu’on retrouve à Melbourne. Puis parce que nous avons un excellent accueil et les moyens pour réussir notre tâche au Paradis», explique à Week-End Patrick Mouratoglou.
Chouchou de la presse mondiale
Entraîneur très connu en France et sur le circuit international pour avoir eu sous sa houlette la Française Aravane Razai ou le Chypriote Marco Baghdatís, Patrick Mouratoglou est désormais le chouchou de la presse mondiale du tennis depuis juillet dernier après avoir pris sous sa direction ni plus ni moins que la star américaine du tennis, Serena Williams. Une association pour le moins inattendue, surtout quand on connaît le caractère bien trempé de l’Américaine. «C’est une association qui s’est faite presque toute seule. Après sa performance exécrable à Roland Garros où Serana n’a pas passé le premier tour — ce qui constituait une première de toute sa carrière dans un tournoi de Grand Chelem — elle cherchait un nouveau départ. C’est ainsi que j’ai été à ses côtés pour quelques tournois et cela a marché. De plus, elle était disposée à rester sur Paris, ce qui nous a permis de remettre les pendules à l’heure et de travailler dans la bonne direction», explique encore l’entraîneur de Serena Williams.
Coup d’essai, coup de maître est-on tenté de dire puisque Serena Williams engrange victoire sur victoire, dont deux en Grand Chelem, à savoir  Wimbledon et les US Open. Visiblement, l’Américaine a trouvé la confiance qui lui faisait défaut au début de la saison 2012 ou encore que  Patrick Mouratoglou a su trouver les mots et la stratégie nécessaires pour relancer la carrière de Serena Williams. Outre à Londres et à Miami, le petite soeur de Venus Williams a aussi monté sur la plus haute marche du podium à Charleston, Madrid, Stanford et aux Jeux Olympiques de Londres.
«Elle est exceptionnelle»
Qu’est qui peut bien expliquer ce retour au premier plan de Serena Williams? Quel est donc le secret de Patrick Mouratoglou? Il nous a été difficile de percer ce secret, mais l’entraîneur français mesure ses propos et reste modeste. «Vous savez quand vous êtes appelé à travailler avec une joueuse qui a gagné 15 titres du Grand Chelem, qui a été la No 1 mondiale et qui est parmi les meilleures du monde, il suffit tout simplement de la laisser faire ce qu’elle sait fait le mieux. C’est-à-dire être motivée et gagner. Serena, elle est exceptionnelle. Elle a su retrouver la motivation pour rester parmi les meilleures», souligne avec force notre interlocuteur.
C’est dans cette optique que le stage de Maurice a été programmé avant que l’Américaine ne se rende en Australie avec un possible passage pour une exhibition en Thailande. «Le stage de Maurice, c’est avant tout pour se mettre en condition pour  attaquer non seulement l’Open d’Australie, mais aussi toute la saison. C’est la période où il n’y a pas de tournoi, ce qui nous donne la possibilité d’effectuer un travail de fond avant justement l’Open d’Australie qui commence le 1er janvier», explique Patrick Mouratoglou
Parlant des objectifs de son groupe et de Serena Williams en particulier, le coach français souligne que «l’objectif de tout le monde est assez simple,  il s’agit d’être performant et de gagner au maximum. Ces trois dernières années, nous avons eu des résultats intéressants, donc j’espère que nous continuions sur cette lancée», dira l’entraîneur qui savoure sa réussite avec la star américaine et qui prend aussi une revanche sur le sort: celui de n’avoir jamais pu devenir un joueur professionel, mais qui aujourd’hui joue un rôle déterminant sur la carrière des «profs».

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