TENNIS DE TABLE: Ashita Beenessreesingh nouvelle présidente

À peine les JIOI terminés que de grands changements s’opèrent à l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT). Didier Hao Thyn Voon a décidé de céder son poste de président à Ashita Beenessreesingh, après deux ans à la tête de l’AMTT. Une décision prise après mûres réflexions, et qui a pour but de maintenir le même dynamisme à travers le temps.
Didier Hao Thyn Voon a été en poste depuis 2008, après les JO de Beijing. « Maintenant, je pense qu’il est temps que d’autres assument cette responsabilité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au siège du Comité national olympique mauricien (CNOM).
Trop souvent pris par ses obligations personnelles, Didier Hao Thyn Voon a donc décidé de passer la main. « C’est une décision personnelle », précise-t-il. Il a donc choisi de laisser Ashita Beenessreesing le remplacer à la tête de l’AMTT. « C’est un choix collectif. Nous en avons parlé en comité. Et je pense que c’est the right person in the right place. »
Ashita Beenessreesingh, qui occupait jusqu’ici le poste d’assistant-trésorier, se voit du coup prendre en main les rênes de l’AMTT. « En fait, le but est de travailler dans la même direction, afin de permettre à l’AMTT d’être toujours aussi performante qu’elle l’a été », a indiqué la nouvelle présidente.
Elle devient du coup la première femme à occuper ce poste dans le giron du tennis de table. « Je sais que je pourrai compter sur mon équipe. On a tous à coeur l’intérêt du tennis de table. Et je pense qu’on pourra faire mieux que trois médailles d’or aux JIOI en 2015. » 
Pour rappel, Maurice avait terminé les JIOI 2011 avec trois médailles d’or, deux d’argent et deux de bronze au rendez-vous seychellois. « Je suis sûre qu’en 2015, notre équipe sera encore plus forte que cette année », soutient-elle.
Le comité directeur a aussi connu quelques chamboulements. Didier Hao Thyn passe à la vice-présidence, alors que Ravi Burtun, qui occupait la vice-présidence, sera le nouvel assistant-trésorier de l’AMTT. « En dehors de ces changements, les autres personnes restent en place », affirme Didier Hao Thyn Voon.
Par ailleurs, Didier Hao Thyn Voon a profité de ce point de presse pour dénoncer certaines pratiques qu’il juge très graves. Surtout en ce qui concerne l’entraîneur national, Rajessen Desscann, qui vient de démissionner de son emploi au Mauritius Sports Council.
Pour lui, le fait que ces événements soient survenus à la veille des JIOI est un mauvais message envoyé à la communauté sportive. « On se demande pourquoi il a fallu attendre la veille des JIOI pour venir lui faire subir de telles humiliations », s’interroge Didier Hao Thyn Voon. Car il estime que l’entraîneur national en a subi pendant la période où Rajessen Desscann était lié au MSC. « Il y a eu l’histoire de parking, puis les mots du président du MSC à l’antenne d’une radio privée. »
Du fait des pressions subies, Rajessen Desscann a soumis sa démission en tant qu’employé du MSC. « Comment va-t-il faire, lui qui est père de famille ? L’AMTT l’emploiera jusqu’à décembre. Et nous aviserons par la suite », avance le nouveau vice-président, qui dit toutefois ne pas comprendre le traitement réservé au septuple médaillé d’or des JIOI. « Si on n’a pas besoin de quelqu’un de ce calibre, alors comment veut-on aider à la progression du sport ? », se demande Didier Hao Thyn Voon.
Il cite en exemple la médaille d’or dans le tournoi par équipes en féminin. « Il y a quatre ans, cette équipe ne valait pas grand-chose. Aujourd’hui, elle est rentrée avec une médaille d’or autour du coup. Et certaines personnes affirment que l’entraîneur national ne travaille pas. S’il avait travaillé, quel aurait été le résultat ? », se demande-t-il.
Mais Didier Hao Thyn Voon fustige aussi l’ingérence de certains parents, qui ont également tenté d’influencer les décisions de l’entraîneur national. « Mais il a tenu bon. Ils ont même été voir dans les plus hautes sphères politiques, et malgré ça, il a résisté. Tout comme Patrick Sahajasein. Chapeau aux deux entraîneurs qui nous ont fait vivre de tels moments », conclut Didier Hao Thyn Voon.

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