TENNIS DE TABLE : L’Afrique et les JIOI comme enjeux

La saison 2015 sera celle de tous les défis pour l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT). Deux défis de taille pour l’instance pongiste : organisationel, d’abord, avec les championnats d’Afrique cadets et juniors couplés à une étape du World Junior Circuit, en avril. Sportif, ensuite, avec justement, les championnats continentaux et les JIOI 2015, en août prochain, à La Réunion. Deux points d’orgue sur un calendrier chargé entre les compétitions locales et les échanges internationaux.
Le premier test pour les pongistes locaux surviendra dans la première moitié de l’année. L’étape du World Junior Circuit (1-4 avril), suivi des championnats d’Afrique cadets et juniors (5-10 avril), monopolisera l’attention de la communauté pongiste pour le premier trimestre de l’année.
« Ce sera là notre vrai défi. Il nous faudra être à la hauteur tant sur le plan sportif que sur celui de l’organisation », laisse-t-on entendre du côté de l’AMTT.
Le défi est de taille. Maurice devra se fendre d’une organisation parfaite, à la hauteur des attentes de la Fédération internationale (ITTF), mais aussi présenter une équipe solide pour les deux rendez-vous.
Dans le premier cas, les bases sont jetées pour l’organisation. Le comité organisateur a déjà rencontré quelques éventuels sponsors, qui ont montré beaucoup d’intérêt pour l’événement. « Le plus grand défi sera de réunir suffisamment de fonds. Le budget total est estimé à Rs 1, 5 M », avance Vimal Basanta Lala, directeur de l’organisation.
Une somme que l’organisation pourrait réunir très vite, puisqu’elle symbolise, en fait, l’addition de toute la logistique autour de l’événement. « Pour l’instant, nous sommes toujours en pourparlers. Mais les premiers retours sont encourageants », explique-t-il encore.
L’organisation de cette compétition aura des retombées pour la suite de la saison 2015. Mais avant d’en arriver là, l’AMTT devra mettre en place une équipe solide. Pour cela, l’encadrement s’appuiera sur les joueurs en forme de l’année 2014 : Wassiim Gukhool, Ruqqyah Kinoo, Omar Ahmed, Elodie Ho Wan Kau, pour ne citer que ceux-là. « Les joueurs ont évolué dans leur façon de jouer. »
En effet, cette équipe a fait mieux que son aînée aux Jeux décentralisés de la CJSOI aux Seychelles, revenant avec quatre médailles d’or contre seulement deux ramenées des Jeux de la CJSOI 2008. « Nous voulions faire mieux. Maintenant, il faut que les joueurs restent concentrés », explique l’entraîneur national Rajessen Desscann.
Cela dit, le World Junior Circuit est une compétition au niveau très élevé, avec la participation de joueurs venant des quatre coins du monde. Les championnats d’Afrique, par contre, sont plus accessibles. « L’important, c’est que le maximum de joueurs puisse participer à ces compétitions et acquérir de l’expérience », poursuit Rajessen Desscann.
Cependant, Maurice peut entretenir l’espoir, puisque la performance de Wassiim Gukhool lors des Jeux d’Afrique de la Jeunesse (une médaille d’or dans le tournoi du double mixte) montre qu’il a progressé. « C’est très bien pour lui. Il a su se mettre en valeur au bon moment et il a continué sur la même forme pendant le reste de la saison », ajoute Rajessen Desscann.
Mais les championnats d’Afrique ne seront que le prélude d’une compétition autrement plus importante : les JIOI 2015, du 1e au 8 août, à La Réunion. L’enjeu, pour Maurice, sera de maintenir sa suprématie dans la région.
Aux JIOI 2011, les Mauriciens étaient rentrés avec trois médailles d’or — par équipes hommes, par équipes dames et le double mixte — laissant le double hommes et le double dames aux Réunionnais, et le simple hommes à Madagascar et le simple dames aux Seychelles.
« Cette fois, il faudra se remettre très tôt sur les rails pour ne pas flancher. Nous avons toutes les chances de bien figurer à La Réunion », analyse Rajessen Desscann.
Sauf que la limitation imposée par le COJI pourrait poser problème à l’AMTT, tout comme aux autres pays. Avec seulement huit joueurs — quatre hommes et quatre femmes — ce sera difficile de mettre en place une sélection nationale, tant les candidats à un ticket pour La Réunion se bousculent au portillon.
Une question qui ne se pose pas pour l’instant. « Nous savons que les joueurs se préparent pour les JIOI. Et tout le monde sait que nous devrons mettre sur pied la meilleure équipe possible. »
Le choix, cependant, sera plus difficile, puisque l’AMTT dispose d’un fort contingent d’expatriés,  ainsi que plusieurs joueurs locaux qui peuvent intrégrer la sélection nationale. « Pour l’instant, la préparation pour les championnats d’Afrique et les JIOI a commencé. Les sélections se feront au moment voulu », conclut Rajessen Desscann.

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