TENNIS DE TABLE: Rééditer l’exploit de 2003

La sélection mauricienne de tennis de table mise en place pour les JIOI 2015 (1er-9 août) à La Réunion aura la lourde tâche de faire aussi bien qu’en 2003, quand Maurice avait remporté cinq médailles d’or. Une performance a priori dans les cordes des protégés du tandem Patrick Sahajasein-Rajessen Desscann, en prenant en compte la force de frappe des autres adversaires.
En mettant sur pied le groupe qui ira défendre les couleurs mauriciennes en août, les deux techniciens ont voulu franchir un nouveau palier dans la préparation. « Une question de timing », expliquent-ils. En annonçant l’équipe qui se rendra à La Réunion, ils ont surtout voulu envoyer un signal fort aux joueurs. « Il est temps de passer à quelque chose de plus dur, plus adapté au rythme des Jeux ».
La première phase de cette préparation intensive commence aujourd’hui, avec le départ d’une grande partie de la sélection pour le centre d’entraînement de Baoding en Chine. « Isabelle Chowree et Bryan Chan Yook Fo sont déjà sur place », indique Rajessen Desscann. Ils seront rejoints par Widaad Gukhool, Caroline Ramasawmy, Ruqqayah Kinoo, Pratna Jalim, Allan Arnachellum et Wassiim Gukhool. Rhikesh Taucoory et Akhilen Yogarajah poursuivront leur préparation au sein de leurs clubs respectifs en France. « Isabelle sera en Chine pour une durée de trois mois et Widaad Gukhool va prolonger son séjour jusqu’au 15 juillet. Les autres rentreront le 13 juin ».
Tout cela pour arriver à la fin de la compétition à ce fameux décompte de cinq médailles d’or. Un total dans les cordes des locaux, comme le dit Patrick Sahajasein, confiant dans les capacités de ses joueurs. « Ce qu’il faut faire, c’est rentabiliser toute l’exposition et la relance dont nous avons bénéficié depuis le début de l’année ».
En somme, tirer profit des compétitions auxquelles les Mauriciens ont participé cette année. Il cite ici le World Junior Circuit et les championnats d’Afrique cadets et juniors. « Il ne faut pas croire que les choses ont commencé au début de l’année. Dès le lendemain des JIOI 2011, nous avions fait le point et analysé la situation », avance Patrick Sahajasein.
Ce qui a donné, quatre ans plus tard, un groupe relativement remodelé en comparaison à celui de 2011. Une équipe rajeunie aussi, avec cette fois la moyenne d’âge ne dépassant pas 25 ans. Les techniciens n’ont pas retenu par exemple Jean-Michel Appasamy, Billy Chan Yook Fo et Déborah Wong. En revanche, Rhikesh Taucoory et Bryan Chan Yook Fo reviennent pour leur troisième aventure indianocéanique. Allan Arnachellum, lui, est de nouveau appelé en sélection. Au rayon des nouveaux venus, on retrouve Akhilen Yogarajah et Wassiim Gukhool, issus de la génération de 2011.
Chez les filles, Isabelle Chowree, Caroline Ramasawmy et Widaad Gukhool disputeront à nouveau les JIOI, après l’aventure seychelloise en 2011. Ruqqayah Kinoo et Pratna Jalim sont venues se greffer au groupe. « Si nous avons choisi de faire confiance à une équipe un peu rajeunie par rapport à 2011, c’est que tous les joueurs ont des qualités », estime Patrick Sahajasein.
Maintenant que les dés sont jetés, il faut que la sélection mauricienne se focalise sur les objectifs. « Il y a quelques défauts à corriger, des plans tactiques à mette en place en fonction de l’adversaire ». Ces adversaires ont pour noms les Réunionnais, les Malgaches et les Seychellois, et dans une moindre mesure les Maldiviens.
« Selon l’historique des JIOI, on voit que ce sont toujours les Malgaches qui se taillent la part du lion. Nous avons pu faire mentir cette statistique par deux fois, en 2003 et 2011. Nous pouvons cette année encore devancer nos adversaires », conclut Patrick Sahajasein.

- Publicité -
EN CONTINU ↻

l'édition du jour

- Publicité -