TERTIAIRE: Des cours préprofessionnels en droit offerts à l’UoM

Un centre d’études juridiques, dispensant des cours préprofessionnels aux étudiants souhaitant embrasser une carrière d’avocat, d’avoué ou de notaire, sera institué sous peu à l’Université de Maurice. Ce centre, qui bénéficiera de la collaboration de la faculté de droit et gestion, du bureau de l’Attorney General ainsi que des deux institutions étrangères notamment l’Université de Limoges et l’Université de Nottingham, favorisera le développement et la coordination de l’enseignement du droit en vue d’assurer une formation continue. Les premiers cours débuteront en janvier 2013.
Le centre va, entre autres, mettre au point et organiser le programme de formation et établira le mécanisme institutionnel qui permettra son fonctionnement avec la collaboration du département de droit et de gestion, du bureau de l’Attorney General, de la profession légale et des consultants de l’Université de Limoges et de l’University of Nottingham Law School. Le centre comprendra aussi une salle d’audience simulée pour répondre aux besoins spécifiques de la formation ainsi qu’un Resource Centre.
Le programme devrait commencer en janvier 2013. À noter que la création du Council of Vocational Legal Education (CVLE) remplace le Council of Legal Education (CLE), prévu dans la Law Practitioners Amendment Act. Cette démarche vise à offrir davantage d’opportunités à ces jeunes qui souhaitent poursuivre une carrière d’avocats mais qui n’arrivent pas à être admis au Bar, les examens étant jugés trop difficiles.
Le département de droit de l’Université de Maurice existe depuis 1984, faisant suite à la proclamation de la Law Practitioners Act qui voit la nécessité d’avoir une école de droit à Maurice. Le département de gestion sera ensuite rattaché à celui de droit en 1994, pour devenir la Faculté de Droit et Gestion. Le département de droit de l’UoM compte actuellement une trentaine d’étudiants en licence à temps plein et environ 25 autres à temps partiel. Mais en troisième année, une bonne dizaine d’entre eux abandonne pour des raisons diverses, souligne-t-on. Un chargé de cours explique ce manque d’intérêt par le fait que dès le départ, l’étudiant peut avoir fait un mauvais choix concernant sa carrière. « Les jeunes pensent souvent qu’ils vont faire du droit parce qu’ils veulent plaider en cour. Mais à mi-chemin, réalisant que cette filière d’études ne se limite pas qu’à cela, ils sont découragés », fait-il ressortir. De plus, ce Senior Lecturer admet que le droit est une matière complexe et qu’il faut vraiment en être passionné pour réussir. À Maurice, dit-il, le droit est enseigné en anglais et en français. Le droit en français est plus difficile car l’on note des terminologies juridiques complexes que les étudiants ne parviennent souvent pas à assimiler. D’où la perte de motivation. D’autre part, le niveau trop élevé des examens ferait que beaucoup de jeunes diplômés en LLB ne parviennent pas à obtenir le Bar. Bien que plus cher, certains préfèrent se rendre à l’étranger pour les examens du Bar Vocational.
L’année dernière, sur 50 candidats en lice pour entrer au barreau, moins d’un tiers a été reçu en tant qu’avocat ; sur 24 autres ayant pris part à ces examens pour devenir avoué, un seul candidat a réussi ; et sur les six qui souhaitaient embrasser une carrière de notaire, un seul y est parvenu. Le parcours pour entrer dans la profession comporte quatre étapes : l’obtention du Bachelor of Law (LLB) après trois années d’études ; une année de cours de Bar Vocational Course ; le pupillage, qui dure une année auprès d’un aîné de la profession. Théoriquement, ce parcours dure cinq ans. La profession légale compte 61 nouveaux avocats depuis janvier de cette année.

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