TFES: Faut-il revoir certaines règles ?

Cette semaine, l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT) et l’Association mauricienne d’athlétisme (AMA) ont réagi de manière sévère envers le Trust Fund for Excellence in Sports (TFES), organisme qui symbolise le sport de haut niveau et qui privilégie la filière sport-études.
Si l’AMTT a annoncé sa décision de mettre fin au partenariat qui le liait à la fondation, par contre, l’AMA a choisi la voie plus diplomatique en optant pour une redéfinition des règles du jeu et les responsabilités de chaque partenaire. Option qui favorise, selon l’AMA, une bonne communication.
Mais le fait est que, tombant dans la même semaine, ces deux décisions pourraient pour le moins suggérer que tout ne fonctionne pas au mieux entre le TFES et certaines fédérations sportives. D’autant qu’interrogé au téléphone par Le Mauricien mercredi dernier, Michaël Glover, directeur exécutif du TFES, nous a déclaré : « Je n’ai pas de commentaire à faire au sujet de la décision de l’AMTT vu que je ne suis pas au courant de cette affaire. »
De plus, en triathlon, Matthieu Mamet et Fabienne St Louis sont les seuls à faire encore partie du Trust. Sylvestre et Audrey Sénézan sont revenus dans la filière normale, le premier déjà depuis novembre dernier et l’autre en début d’année, alors que Valéry de Falbaire, qui a terminé cette année ses études de podologie en Belgique, ne fait depuis plus partie du Trust.
Le TFES a décidé de se séparer de Sylvestre et Audrey Sénézan, nous dit leur père, Sydney. « Vers novembre 2010, le Trust a trouvé que Sylvestre ne pouvait plus concilier sport et études suivant ses résultats en Lower Six. Mais Sylvestre a toujours été bien soutenu par le Trust, surtout lorsqu’il dut faire de gros efforts avec l’aide de ses tuteurs pour se rattraper en SC en 2009. Il avait eu des résultats catastrophiques aux 1er et 2e trimestres. Par contre, à son retour de Hongrie en octobre 2010, Audrey n’a pas eu de tutrice pour se rattraper », relate-t-il.
« À l’époque, elle était encore au collège Notre Dame et devait passer ses examens de SC. Si elle les a réussis, le Trust voulait qu’elle ne choisisse que trois matières en HSC. Pourquoi ? Je n’en ai aucune idée. Mais nous avons opté pour cinq sujets, comme c’est normalement le cas. Mais en janvier 2011, j’ai lu dans le journal Week-End que le triathlon ne faisait plus partie du TFES en l’absence d’un DTN de triathlon. J’ai alors décidé de remettre mes enfants dans la filière d’études normale. Mais M. Glover m’a remis une lettre de recommandation pour que ma fille soit admise en janvier 2011 au LCC vu qu’elle avait choisi la filière scientifique en HSC. Je crois avoir pris la bonne décision pour ne pas compromettre leur avenir. »
Filière normale
Sydney Sénézan dira aussi qu’il ne croit pas que les conventions qui avaient été signées en février 2009 entre le TFES, l’IVTB et l’université de Maurice aient été rendues effectives depuis cette date. « Si contrairement aux dispositions prévues dans cette convention mes enfants ne seront pas en mesure de poursuivre leur carrière ultérieurement lorsqu’ils iront à l’université, je crois que c’est mieux qu’ils retournent dans la filière normale », estime-t-il.
Sylvestre et Audrey Sénézan étaient soutenus par le TFES depuis 2008, année où ils devinrent champions d’Afrique du triathlon en U15. Quant à Fabienne St Louis (France), elle perçoit toujours d’une allocation annuelle de € 1 000 (?Rs 40 000) du TFES. De son côté, Matthieu Mamet, qui est au Lycée des Mascareignes, poursuit l’aventure avec le Trust.
Pour sa part, Alain St Louis, secrétaire de la Fédération mauricienne de traithlon et ancien président de cette instance, avoue que la fédération avait décidé de se séparer fin mai 2010 de l’ancien DTN Pascal Auger, « vu que celui-ci semblait favoriser plus les athlètes du Trust que les autres. » « Il était presque devenu l’entraîneur personnel d’un triathlète alors qu’il devait s’occuper de tout le monde. Le TFES traitait avec les parents plutôt qu’avec la fédération. Or, on ne peut contourner la fédération. De plus, et à l’inverse de son contrat, Auger était absent à l’entraînement des clubs qu’il devait visiter une fois par semaine. »
Le contrat de Pascal Auger avait en fait expiré le 12 janvier 2010. Mais en raison des Championnats d’Afrique de triathlon qui étaient prévus les 8-9 mai, il bénéficia d’une extension de contrat jusqu’en mai.
Par ailleurs, il nous revient qu’un tennisman membre du Trust n’a pas également eu de tuteur pour se rattraper en rentrant d’un tournoi à l’étranger. Lors de sa participation au récent double circuit ITF/CAT U12-14 à Petit Camp, il devait rentrer chez lui réviser sitôt son match terminé, cela durant les dix jours du circuit. Il devait passer ses examens de Form IV quelques jours plus tard.

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