THÉÂTRE: Quelques oasis dans le désert

Deux pièces de théâtre inédites ont été jouées à l’Institut Français de Maurice dans le cadre de l’année Malcolm de Chazal. Si la prestation n’était pas des plus convaincante, l’événement mérite d’être souligné pour sa rareté et pourrait inciter des troupes professionnelles à s’emparer de ces textes pour les faire vivre. Les désamorantes était mise en scène par Maryse d’Espaignet, tandis que Le concile des poètes l’était par Gaston Valayden.
Si le théâtre de Chazal est assez hermétique et intellectuel, La Cage aux folles a offert du pur divertissement dans sa très froufroutante version mauricienne. Cette pièce mise en scène dans le respect de son auteur par notre compatriote Philippe Houbert a fait salle comble et connu de bien sympathiques prolongations début décembre. La pièce Mauritius, dont le sujet est notre fameux timbre bleu, ne pouvait que paraître fade en regard de cette dernière. Toujours au chapitre du théâtre, il faut signaler la parution d’une traduction en français de Rok do Kanah d’Abhimanyu Unnuth, une pièce de théâtre à la gloire de Krishna aux éditions du Mahatma Gandhi Institute.
Saluons aussi la troupe d’Ashish Beesoondial et de Pascal Nadal pour l’excellente interprétation et mise en scène de The night Thoreau spent in jail, une pièce édifiante sur l’oeuvre et la pensée de Henry David Thoreau, ce penseur américain qui a entre autres inspiré Gandhi. Elle a été donnée en avril au showroom Audi. Les enfants ont pu voir un très émouvant ciné concert, avec le spectacle Rick le Cube pour petits et grands qui parle de la différence sous la forme d’un dessin animé très moderne, avec de la musique et des bruitages en live. On se souviendra aussi avec plaisir du récent Tartuffe présenté par Gwenael Morin, de l’attachant conteur Yannick Jaulin, et de Paul Dewandre avec sa version personnalisé du best seller planétaire Les femmes viennent de Venus, les hommes viennent de Mars, de John Gray.
Le théâtre en live en 2011, c’était aussi la formidable pêche de Miselaine Duval et de tous les comédiens et membres de la troupe des Komikos, qui ont su faire vivre avec succès pendant un an le premier café théâtre mauricien, et ce malgré un public devenu boudeur à cause d’un porte-monnaie amoindri. Le Kafé T @ Komiko a réussi son deuxième festival du rire, qui se jouait à l’échelle régionale avec la participation de comédiens seychellois et réunionnais, ces derniers ayant présenté leur très belle pièce Dekros laline (la troupe Ibao). Ce festival a été parrainé par l’enthousiaste George Mathieu, ce compatriote qui a réussi en France. En septembre, pour fêter sa première année, le Kafé T@ a fait venir un ami de ce dernier, le magicien du rire qu’est Smaïn.

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