(Tirs croisés) Coronovirus : Achats de panique ou incivisme ?

La houle du Covid-19 n’a heureusement pas (encore ?) atteint nos côtes que nos compatriotes ont déjà cédé au vent de panique venant d’Europe. Depuis quelques jours, alors même que le gouvernement a rassuré quant à la disponibilité de nos stocks pour des mois, certaines étagères de supermarchés étaient malgré tout vides, notamment aux rayons des denrées alimentaires et des produits d’hygiène. Si les consommateurs agissent par précaution, d’autres voient dans cette attitude de l’incivisme, l’oubli de ceux qui n’ont pas les moyens de faire du stockage.

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Suttyhudeo Tengur, président de l’Association for the Protection of the Environment and Consumers (APEC) est catégorique : « Il n’y a pas de quoi paniquer et s’adonner à des achats inutiles. » Pour lui, « c’est du gaspillage pur et simple ». Il estime qu’il faut responsabiliser le consommateur. « Il ne faut pas que cette folie d’achats joue en leur défaveur au risque de profiter aux commerçants. »

De son côté, le directeur général des supermarchés Super U de Maurice, Pascal Tsin, confirme une augmentation des ventes ces derniers jours. Il rassure toutefois : « On a tout ce qu’il faut. Il n’y a pas lieu de paniquer. Il faut acheter intelligemment en fonction de ce qu’il manque chez soi. » S’il est bien vrai que les étagères se vident, cela ne signifie pas qu’il y a rupture de stock. « C’est juste le problème de remplir les rayons à nouveau. » Plutôt qu’un système de quota, le directeur de Super U se penche davantage en faveur de l’éducation de la population, « leur montrant qu’il faut donner la chance à d’autres d’acheter en cas de besoin ».

Pour Mosadeq Sahebdin, président de la Consumer Advocacy Platform (CAP), il s’agit là d’un « comportement irrationnel et égoïste » qui peut « être au détriment de ceux qui n’ont pas les moyens de faire des achats en avance ».

Face au risque que certains commerçants gonflent leurs prix sur certains produits, il estime que « c’est au consommateur d’exercer son jugement et de refuser d’acheter là où les prix sont anormalement élevés ou excessifs ». Il invite à protéger les plus vulnérables et à faire preuve de sagesse pendant cette crise.

SUTTYHUDEO TENGUR : « Pas de quoi paniquer ! »

Dans le contexte du Covid-19, les pays touchés ont assisté à une ruée dans les supermarchés. Maurice n’est pour l’heure pas touchée, mais on a constaté un petit vent de panique dans certains supermarchés. Comment expliquer cette situation ?
Si l’on regarde la vente de certains produits, dont le « hand sanitizer » dans les grandes surfaces commerciales, de même que dans certaines pharmacies, on note que ces produits ont disparu des étagères. Heureusement, ce n’est pas encore le cas pour les produits de première nécessité. S’il y avait une rupture de stock, cette situation aurait pu créer un sentiment de panique chez les consommateurs.

Le Mauricien a-t-il raison de faire son stock de provisions ?
Je pense que pour l’heure, avec la situation encore sous contrôle et avec l’assurance du gouvernement qu’il n’y a aucun cas de Covid-19 à Maurice et que nous avons suffisamment de produits de consommation courante pour les prochains mois, il n’y a pas de quoi paniquer et s’adonner à des achats inutiles. D’habitude, tous les Mauriciens font leurs provisions mensuellement. Il n’y a pas lieu de faire des stocks inutiles et dépenser de l’argent inutilement. C’est du gaspillage pur et simple. Le gouvernement a déjà donné la garantie que nous avons suffisamment de stocks pour les cinq prochains mois. Donc, il ne faut pas se laisser gagner par un sentiment d’insécurité alimentaire. Il faut agir sereinement et ne pas se laisser emporter par une folie furieuse d’achats inutiles.

Le gouvernement a donné l’assurance sur les stocks existants. Mais ne pensez-vous pas qu’il puisse y avoir une pénurie au niveau des prochaines importations ?
Je ne le pense pas, car le gouvernement a déjà donné l’assurance que nous avons des réserves alimentaires, et aussi nous avons des réserves en devises représentant au moins six mois d’approvisionnement pour le pays. D’ailleurs, si le mouvement des personnes est limité entre différentes frontières, un peu à la manière des Etats-Unis avec la décision de Trump de fermer l’accès avec l’Europe, le commerce se poursuivra normalement. Malgré les ravages du Covid-19 en Chine, le commerce avec Maurice n’a pas été interrompu. Certes, il y a quelques exceptions, mais de manière générale, le commerce international se poursuit normalement. Ceci dit, je ne pense pas qu’il y aura une pénurie d’ici peu.

Qu’est-ce que cette ruée dans les supermarchés risque d’engendrer ? Une pénurie effective et une montée en flèche des prix ?
Le rush vers les supermarchés peut certainement créer une pénurie temporaire des produits. Et c’est là que les Mauriciens doivent garder la tête froide. Il ne faut pas que cette folie d’achats joue en leur défaveur au risque de profiter aux commerçants malhonnêtes, qui n’hésiteront pas à augmenter les prix des produits courants. Il faut que le consommateur soit à l’écoute d’informations crédibles et ne pas se laisser piéger par des canulars lancés sur les réseaux sociaux. Il faut faire très attention et ne pas entrer dans un jeu malsain.

Du côté des pharmacies, on a entendu parler d’une possible pénurie de médicaments. L’Inde n’exporte plus une série de médicaments faute de matière première en provenance de Chine. Que conseillez-vous au public ?
Là encore, le gouvernement a donné l’assurance que le pays possède un stock suffisant de médicaments pour les prochains neuf mois. Il ne faut pas oublier que Maurice a plusieurs sources d’importation de médicaments et ne dépend pas uniquement de l’Inde ou de la Chine. Sur la question de se procurer des médicaments, les Mauriciens ont la mauvaise habitude de s’adonner à l’automédication. Dès qu’on a mal quelque part, on court vers une pharmacie proche pour acheter un médicament sans passer par une consultation médicale ou un test quelconque. C’est cette pratique qui est dangereuse et il faut que les Mauriciens cessent avec cette vilaine habitude.

Quel comportement le consommateur devrait-il adopter face à une menace de pénurie de produits ?
Évitez le gaspillage, n’achetez pas n’importe quoi pour le stocker et ensuite le jeter après la date de péremption. Ne dépensez pas inutilement votre argent. Le consommateur doit agir avec responsabilité et froidement, surtout dans des cas de situation difficile. Il ne faut pas tomber dans le piège des pénuries artificielles et payer un prix fort pour n’importe quel produit. Il faut garder la tête froide et agir avec beaucoup de prudence.

Certains commerces ne risquent-ils pas de profiter de cette situation pour feindre une pénurie et gonfler les prix ?
Dans le cas des pénuries, surtout artificielles, la situation profitera certainement aux commerçants sans scrupule qui n’hésiteront pas une seconde pour augmenter leurs prix. Et cela au détriment des consommateurs, qui en feront certainement les frais. Dans une telle situation, il y a les risques d’opérer des « marchés noirs » où, à la barbe des autorités, certaines personnes tenteront de s’enrichir sur le dos des consommateurs. Il faut que le consommateur agisse avec circonspection et dans des cas extrêmes dénonce les gens malhonnêtes aux autorités concernées.

Un message à passer aux consommateurs et aux commerçants ?
Il est très important que le consommateur soit responsabilisé et sache bien que tout achat qu’il fait est en tout premier lieu « utile, nécessaire et qui répond à un besoin spécifique ». Que ce soit pour l’alimentation générale de sa famille ou pour des besoins médicamenteux.
En deuxième lieu, il ne faut pas qu’il se laisse emporter par des rumeurs qui circulent et, surtout, par les « fake news » diffusées sur les réseaux sociaux. Il ne faut pas que le consommateur soit emporté par une vague de mensonges qui risque dangereusement de déstabiliser la société mauricienne. Dans un contexte où le pays doit faire face à un grand défi, celui de contenir et contrôler l’introduction du Covid-19, il est impératif que le consommateur soit à l’écoute d’informations crédibles provenant des sources officielles, car il y va de la sécurité nationale. La santé publique est une haute affaire d’Etat qui transcende les petites querelles de la basse-cour politique !

PASCAL TSIN (DG de SUPER U) : « Il faut acheter intelligemment »

Depuis quelques jours, par anticipation de l’arrivée du Covid-19 chez nous, on a pu constater un vent de panique chez les consommateurs mauriciens, qui se ruent sur des produits de première nécessité et d’hygiène. Confirmez-vous cette tendance dans vos supermarchés ?
C’est vrai que depuis quelques jours, on voit une hausse au niveau des denrées alimentaires de base.

Quelle est votre position face à cette tendance ?
Vous savez, aujourd’hui, on vit dans un village global où tout le monde arrive à se tenir au courant des infos à la seconde. Quand on regarde les grandes chaînes internationales, comme la BBC, CNN, etc., et qu’on voit que déjà, dans plusieurs pays, les étagères des supermarchés se vident, les Mauriciens s’identifient et anticipent les choses, ce qui explique leur crainte.

Pensez-vous que cette crainte des consommateurs à Maurice est justifiée ? Ont-ils raison de paniquer ?
Je pense que c’est une réaction humaine normale. Mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter parce qu’il y a des stocks suffisants dans le pays, comme l’a dit le ministre du Commerce dimanche. Il a fait des visites surprises au Super U de Belle-Rose, à la STC ainsi que chez d’autres concurrents. C’est vrai que les étagères se vident, mais c’est juste le problème de remplir les rayons à nouveau. On n’arrive pas à remplacer tout de suite les produits vendus car les clients achètent en quantité.

Les rayons vides ne font qu’accentuer la panique?
Non, je ne pense pas. Panique, c’est un grand mot. Les consommateurs sont assez patients pour attendre que les rayons soient de nouveau remplis.

Quels sont les produits sur lesquels on se rue surtout ?
Il y a les produits alimentaires de base, comme le riz, la farine, les pâtes, mais aussi tout ce qui touche à l’hygiène, comme les savons liquides pour les mains, les gels hydroalcooliques et tous les autres produits de nettoyage.

Recevez-vous toujours ces produits pour remplacer vos stocks ?
Oui, on en reçoit toujours.

Cette panique des consommateurs est une occasion pour les commerçants de booster leurs ventes. Les autorités, elles, voient là du gaspillage et un risque de pénurie artificielle. Ne craignez-vous pas qu’il y ait effectivement une pénurie dans vos supermarchés face à cette ruée ?
Je ne pense pas. Nos fournisseurs locaux pour le riz et le lait anticipent ce problème et passent leurs commandes par rapport aux ventes actuelles.

Qu’en est-il des biscuits et autres produits importés de France ?
C’est vrai qu’en France, ils sont un peu sous tension car ils connaissent aussi des ruées vers les supermarchés, mais on continue à avoir nos conteneurs.

Plusieurs supermarchés offrent même des prix promotionnels sur les produits de première nécessité. Est-ce que ce n’est pas un moyen d’encourager cette tendance à la frénésie d’achats ?
Non, chez nous, par exemple, cette pratique promotionnelle se fait deux fois par mois. Ce n’est pas parce qu’il y a le Covid-19 qu’on offre des promos. C’est toujours comme cela. Cela fait partie du programme promotionnel basé sur un an.

Vous estimez à combien l’augmentation des ventes suite à cet élan d’achats ?
Le pourcentage d’augmentation par rapport aux produits alimentaires de base tourne autour de 20-25 %.

Le ministre du Commerce a fait la tournée des commerces et il lance un appel aux commerçants pour réglementer le nombre de produits. Il a même parlé d’un système de quota sur le nombre de produits qu’un client peut acheter. Que pensez-vous de ce système ?
C’est applicable pour les produits qu’on ne voit plus sur les rayons. Quant aux produits qui sont toujours en stock, s’il est possible de mettre des limitations, le client trouvera toujours un moyen pour en acheter plus. Il viendra avec plusieurs membres de la famille, chaque personne achetant une quantité. Cela revient au même. Cela relève davantage d’une question d’éducation. Il faut pouvoir communiquer avec les consommateurs pour leur montrer qu’il faut donner la chance à d’autres d’acheter en cas de besoin. En fait, aujourd’hui, ce sont surtout les gels hydroalcooliques qui sont en rupture, car les clients achètent en quantité. Mais on devrait recevoir quelques cartons aujourd’hui (lundi 16 mars, Ndlr).

Est-ce qu’il y a un mot d’ordre qui a circulé dans vos supermarchés pour rationner les produits ?
Surtout au niveau du gel hydroalcoolique. Quand on en recevra, on limitera la vente à deux unités par personne. Pour les autres produits, je ne pense pas.

Pouvez-vous assurer que vous avez des stocks de produits pour des mois encore ou y a-t-il certains produits qui risquent d’être bientôt en rupture de stock ?
Non, on a tout ce qu’il faut. Il n’y a pas lieu de paniquer.

Un message à passer aux consommateurs ?
Je pense qu’il faut acheter intelligemment, ne pas surstocker, car il s’agit de produits périssables. Si on ne les consomme pas, à un moment donné, il faudra les jeter. Ce serait du gaspillage. Il faut acheter en fonction de ce qu’il manque chez soi.

MOSADEQ SAHEBDIN (CAP) : « Un comportement irrationnel et égoïste »

Dans le contexte du Covid-19, les pays touchés ont connu une ruée dans les supermarchés. Maurice n’est pour l’heure pas touchée, mais il y a déjà un léger vent de panique dans certains supermarchés. Comment expliquer cette situation ?
Il est dommage que les gens se laissent influencer par ce qui se passe dans d’autres pays, réellement touchés par le virus, et ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux. Il est désolant que certains se laissent aussi prendre par des « fake news » et des rumeurs, et se laissent entraîner dans une frénésie d’achats. Il s’agit d’un comportement irrationnel qui contribue à créer une panique injustifiée, d’autant qu’il n’y a eu jusqu’ici aucun cas de Covid-19 à Maurice.

Ne pensez-vous pas qu’il puisse y avoir une pénurie au niveau des prochaines importations ?
Je ne pense pas qu’il soit justifié de faire des stocks puisqu’il n’y a aucune raison de paniquer. Un tel comportement égoïste est à déplorer car il peut être au détriment de ceux qui n’ont pas les moyens de faire des achats en avance. Cette frénésie n’est pas justifiée quand on voit le nombre de marques de riz qui sont en vente promotionnelle. Quant au papier toilette, ils ne sont d’aucune protection contre le Covid-19. De plus, ils sont produits localement, donc aucun risque de rupture de stock ! L’absence de gels hydroalcooliques peut, elle, être comblée par l’eau et le savon. Surtout, il ne faut pas se laisser plumer par les prix des « sanitisers » en ligne.

Que risque d’engendrer cette ruée dans les supermarchés ? Une pénurie effective et une montée en flèche des prix ?
L’on ne peut encore parler de ruée, puisqu’il n’y a pas de files d’attente devant les surfaces de vente. L’on note cependant une certaine frénésie, des consommateurs choisissant d’imiter le comportement irrationnel des autres. Si cette tendance est suivie par d’autres consommateurs, elle pourrait entraîner une pénurie artificielle de certains produits, les distributeurs ne disposant pas de suffisamment de temps pour approvisionner les points de vente. Par conséquent, les prix n’étant pas fixés, certains commerçants pourraient gonfler leurs prix artificiellement. C’est au consommateur d’exercer son jugement et de refuser d’acheter là où les prix sont anormalement élevés ou excessifs.

Le ministre du Commerce a appelé les commerçants à réglementer le nombre de produits. Il a même parlé d’un système de quota. Êtes-vous en faveur d’une telle approche ?
Si cette situation perdure, il faudra prendre des mesures pour permettre aux consommateurs d’avoir accès à des produits de base. L’imposition de quotas pourrait être une de ces mesures. Elle est déjà pratiquée par des grandes surfaces lors de ventes à des prix promotionnels de certains produits prisés. Il sera néanmoins difficile aux caissières de refuser de vendre à quelqu’un qui insiste à prendre un certain nombre de produits. Le système de quota marche en temps normal, puisque les consommateurs s’y plient volontairement. Quelle sera leur réaction dans une situation de panique injustifiée ? La démarche du ministre de la Protection de consommateurs et sa position en faveur de l’imposition d’un quota est appréciable puisqu’il vise à permettre l’accès à des produits de base à tous les consommateurs. Néanmoins, c’est lui qui détient le pouvoir, par la promulgation de règlements appropriés, de contraindre les commerçants à respecter la loi.

Du côté des pharmacies, on a entendu parler d’une possible pénurie de médicaments. L’Inde n’exporte plus une série de médicaments faute de matière première en provenance de Chine. Que conseillez-vous au public ?
Je ne pense pas qu’une pénurie de médicaments soit à l’ordre du jour. Encore une fois, ce sont des gens qui se laissent influencer par les réseaux sociaux qui véhiculent de telles rumeurs. Il se peut qu’il y ait une pénurie dans le service public, vu le nombre de médicaments génériques que distribuent les pharmacies des hôpitaux. En cas de pénurie, il existe déjà un protocole que suivent les pharmacies. En ce qu’il s’agit des médicaments dans le privé, vu le nombre de médicaments alternatifs disponibles pour un même principe actif, il sera toujours possible d’avoir recours à ces alternatives. Ces médicaments ne sont pas tous importés de l’Inde. Il n’y a donc pas lieu de paniquer ou de faire des stocks.

Qu’en est-il du risque que certains commerçants feignent une pénurie et gonflent les prix ?
Il faut savoir que, d’une part, le refus de vendre est un crime puni par la loi. Et d’autre part, le stockage illégal, le « hoarding », est tout aussi punissable. En cas de stockage suspect, il revient aux consommateurs de rapporter tout comportement illégal à la Consumer Affairs Unit. Les officiers de ce département ont le droit de faire des perquisitions en vue de vérifier s’il y a un stockage illégal. Le consommateur doit refuser d’acheter à des prix excessifs. En adoptant un tel comportement, le consommateur a le pouvoir de faire baisser les prix.

Quel comportement le consommateur devrait-il adopter face à une menace de pénurie de produits ?
Le ministre doit établir un dialogue avec les consommateurs et les organisations de consommateurs. En cas de menace réelle de crise, il est attendu des décideurs politiques qu’ils entament un dialogue franc avec l’opposition et la population. Il leur incombe aussi d’initier des consultations avec les acteurs de la société civile en vue de dégager des plans de sortie de la crise et obtenir l’engagement de ces acteurs dans toute action.

Un message à passer aux consommateurs et aux commerçants ?
La CAP fait appel à la consommation responsable. Ne cédez pas au « panic buying » pour ne pas contribuer à créer de pénuries artificielles, qui pourraient se répercuter sur les prix. Nous lançons un appel aux consommateurs qui ont les moyens de penser aux autres et de ne pas contribuer à provoquer une panique inutile. Si nous nous engageons tous à protéger les plus vulnérables et à faire preuve de sagesse pendant une crise éventuelle, nous pourrons en ressortir plus forts et plus proches les uns des autres.

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