TOILETTES PUBLIQUES ET PRIVÉES : Un besoin capital 

Une Journée mondiale des toilettes, voilà qui peut faire sourciller et, pourtant, 2,5 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à des toilettes, dont 610 millions en Afrique subsaharienne. La nécessité de l’accès aux latrines a été reconnue seulement cette année et le 19 novembre a été décrêté Journée mondiale des toilettes. À Maurice, malgré l’aspect peu reluisant de beaucoup de nos toilettes publiques, elles sont relativement très fréquentées, faute d’alternative en cas de besoin pressant.
Les toilettes publiques sur-utilisées – dont celles de Port-Louis avec des milliers d’utilisateurs par jour – méritent d’être rénovées tant elles traduisent une utilisation inadéquate et un entretien de mauvaise qualité. Une réalité que l’on retrouve à travers l’île. En bien des endroits, les toilettes publiques sont dans un état tel qu’il est très incommodant de s’y aventurer, sauf en cas de besoin urgent.
Manque d’entretien, personnel débordé, vandalisme et pénurie d’eau sont autant de facteurs qui contribuent à ce que nos toilettes soient dans un état piteux. Pour venir à bout de ce problème et face à la demande grandissante du public, André Toussaint, maire de Beau-Bassin/Rose-Hill, a inauguré des toilettes payantes à la Place Margéot, Rose-Hill. Un projet qui date et qui devait être livré en octobre dernier mais qui a finalement vu le jour récemment. Heureuse coïncidence, puisque l’inauguration a eu lieu le jour même où l’on célébrait la Journée mondiale des toilettes.
Le tender a été attribué à Elephant Cleaning Services qui se chargera de l’entretien. En retour, la municipalité percevra Rs 6000 par mois comme redevances. Les toilettes seront ouvertes tous les jours de 7h à 19h. Chaque utilisateur payera Rs 10. L’intérieur et l’extérieur sont modernes.Et la propreté règne. Rose-Hill peut désormais se vanter d’être la première ville à offrir des toilettes propres qui pourront également être utilisées par des touristes, sans que nous en ayons honte. André Toussaint précise, toutefois, que les toilettes existantes (en rénovation) resteront publiques. L’objectif de la Journée mondiale est de sensibiliser le grand public aux questions d’hygiène à l’échelle planétaire.
Selon la directrice générale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’absence de toilettes au domicile de nombreuses familles a un impact important sur la santé et sur le développement. Des toilettes à domicile épargnent à la famille des maladies et du temps perdu tout au long de la journée.
L’Organisation Mondiale des Toilettes demande à chaque individu, dans son pays, de militer pour obtenir une égalité d’accès aux toilettes pour les femmes ainsi que des aménagements spéciaux pour les handicapés.

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