Tour de la Réunion (2e étape): Ville s’impose et prend le jaune

La deuxième étape du Tour Cycliste Antenne Réunion, hier, entre Saint Pierre et Trois Bassins, était tout sauf une réussite pour le camp mauricien. À la clé, un maillot jaune lâché — volontairement ? — par Alexandre Mayer, et une victoire d’étape et la tête du classement général pour Corentin Ville, un des déçus de la première journée de course.

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Personne n’y a rien compris en fait. Ni le vainqueur du jour, ni les chroniqueurs, ni le peloton. En fait, alors que l’échappée du jour comportait un Mauricien, en l’occurrence Grégory Lagane, et qu’aucun autre membre de cette vadrouille n’était dangereux, voilà que les quadricolores se mettent en tête de refermer le trou. « À un moment, nous étions à sept avec un Mauricien et tout allait bien. Pas un seul à moins de trois minutes. De quoi avaient-ils peur et pourquoi ils activent leur rouleau compresseur à ce moment, alors qu’ils laissent ensuite partir des gars bien plus dangereux ? » avançait le Réunionnais Rémi Sarreboubee (CCSL), qui n’a rien compris de cette folle journée.

Alors, c’est Corentin Ville qui profite de cette stratégie et qui s’en ira cueillir les lauriers de la victoire en solitaire. À un moment, il se retrouve avec Jérôme Paniandy et Christopher Lagane. Sauf que Jean- Claude Louison, directeur sportif de la Team MCB, a donné des consignes que personne n’a compris. « Ça roulait bien tranquillement. Et puis, leur directeur sportif leur a donné des drôles de consignes. » Ce qui énerve Ville, qui attaque au pied d’un faux-plat pour aller, seul, enlever la victoire.

Du côté mauricien, on explique ce geste par le poids de la course. « On a contrôlé la course », se satisfaisait Jean-Claude Louison, à l’encontre de notre confrère du Journal de l’île. En fait de contrôle, il laisse échapper le maillot jaune. La bonne opération ? Sûrement. « C’était bien de l’avoir. Mais c’est trop tôt pour penser à le conserver. » Et d’ajouter, dans la foulée, que rien n’est facile. « On ne va pas assumer tout le poids de la course sur nos épaules. On laisse la victoire d’étape à un costaud et on pense à dimanche », dit-il.

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