TOUT-À-L’ÉGOUT À QUATRE-BORNES : L’ACOS réclame une enquête

L’Association des Citoyens de l’Ouest et du Sud (ACOS), par la voix de son président, Jean-Noël Sandian, réclame une enquête sur la qualité des travaux d’installation du réseau de tout-à-l’égout à travers la ville de Quatre-Bornes. Elle estime que la qualité de ces travaux, réalisés au coût de Rs 2,3 milliards, laisse à désirer et signale qu’ils ont dû être refaits en plusieurs endroits.
L’ACOS est une organisation ombrelle, officiellement enregistrée depuis avril 2009, qui réunit des ONG du Sud et de l’Ouest. Elle s’est donné pour mission de militer pour l’égalité citoyenne à Maurice.
« En tant que président de l’ACOS, je me fais le porte-parole des citoyens de Quatre-Bornes et exprime leur exaspération quant à la qualité des travaux d’installation du système d’assainissement dans la Ville des Fleurs », explique Jean-Noël Sandian au Mauricien.
Selon le président de l’ACOS, de nombreux habitants de Quatre-Bornes, membres et non-membres de son association, se sont plaints et ont exprimé leur exaspération de constater que dans de nombreux cas, les responsables rouvraient des chantiers déjà terminés pour procéder à de nouvelles fouilles. « Nous ne sommes pas contre le développement et nous comprenons parfaitement l’importance de l’installation d’un système d’assainissement pour préserver notre environnement. Nous nous sommes même bien accommodés quotidiennement des désagréments de ces travaux tels que le bruit, la poussière ambiante, les difficultés de la circulation routière, et même les dégradations relevées dans certaines maisons… Mais quand nous constatons qu’on procède à refouiller là où les travaux avaient déjà été terminés, nous ne pouvons nous empêcher de penser que ces travaux ont probablement été mal exécutés, alors qu’ils auront coûté environ Rs 2,3 milliards aux contribuables », s’indigne-t-il.
Jean-Noël Sandian estime que la reprise de ces travaux devrait indubitablement entraîner des coûts supplémentaires aux contribuables, « ce qui est inacceptable ». « Pire, certaines mauvaises inclinaisons manifestes des canalisations, qui semblent défier le bon sens, ne manqueront certainement pas d’engendrer un risque à la santé publique en raison du reflux des eaux usées à destination des égouts. C’est pour cela que nous réclamons, au nom de la transparence, une enquête sur la qualité de ces travaux ».
Rappelons que ces travaux de tout-à-l’égout dans le cadre du Lot 2 du Plaines-Wilhems Sewerage Project (Phase 1A), initiés en août 2008 par la Wastewater Management Authority (WMA), au coût d’environ Rs 2,3 milliards, permettront d’ici fin 2014 de raccorder au réseau collectif d’assainissement, sur une superficie de 665 hectares, environ 13 000 foyers dans les régions de Quatre-Bornes, Sodnac et Belle-Rose. Les travaux d’excavation, qui font partie du Plaines-Wilhems Sewerage Project (PWSP) Lot 2, s’inscrivent dans le cadre du National Sewerage Programme. Le contrat a été alloué au consortium Beijing Construction Engineering Group/Sotravic Ltée en décembre 2007.
Le projet consiste en l’aménagement de 103 km de réseaux d’égouts collecteurs dotés de conduits de 110 à 600 mm, l’installation d’environ 1 700 manholes ainsi que le remplacement de 50 km de conduits d’eau de la Central Water Authority (CWA). Ce réseau d’assainissement permettra la collecte, l’acheminement et le traitement des eaux usées avant leur rejet dans le milieu naturel.
Était prévue initialement la pose de 87 km de tuyaux et la connexion de quelque 13 000 maisons. Ces travaux devaient être achevés en juillet 2012. Cependant, à cause de problèmes imprévus, le contrat a été étendu pour une période de 273 jours et la date butoir pour l’achèvement des travaux repoussée à avril 2013. Par la suite, d’autres amendements ont été apportés pour la pose de 103 km de tuyaux au lieu de 87 km.
L’objectif final consiste à améliorer la protection de l’environnement en assurant une protection des eaux des rivières en zone urbaine ainsi que celle des nappes d’eau souterraines. Un autre objectif est d’améliorer les conditions d’hygiène et de santé des habitants à travers l’évacuation et l’élimination des eaux usées d’origine domestique et l’élimination des fosses septiques.

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