Toutes à vos « cups » !

JULIA VITRY
Enseignante de Biologie

Voilà cinq ans maintenant qu’a lieu le 28 mai la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle – cela afin de briser les tabous qui existent autour des règles. La menstruation (ou ‘period’ comme certaines l’appellent) est le moment du cycle menstruel que bon nombre de femmes, sinon toutes, auraient préféré zapper. En effet, cette période rime souvent avec inconfort physique – douleur, diarrhée ou vomissement dans certains cas, odeurs désagréables au réveil et irritations causées par des substances chimiques, qui seraient utilisées dans les serviettes hygiéniques et les tampons jetables. N’oublions pas la panique ressentie en nous rendant compte que nos règles ont décidé de se manifester en pleine journée d’école ou de boulot, ou la peur d’une tache de sang sur les vêtements (surtout s’ils sont blancs). En sus de tout cela, il y a le budget ‘spécial menstruation’ à prévoir tous les mois. Un réconfort, même infime, durant cette période d’inconfort est donc la bienvenue.

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Enter donc la coupe menstruelle ou la « cup ». Une véritable révolution que j’ai découverte il y a peu, et qui pourtant existe depuis les années 1930 !!  À première vue, imaginer devoir insérer cette petite coupe en silicone dans le vagin rend réticente. Pourtant, avec la bonne technique de pliage, l’insertion ne se révèle pas si compliquée et encore moins traumatisante. Et bonjour la liberté !

En effet, une fois insérée, la coupe peut recueillir le flux sanguin jusqu’à 10 heures. Fini le besoin de trouver un endroit où se changer toute la journée. Il suffit de la vider, la rincer et la réinsérer (ce qui peut être fait chez soi après une journée d’école ou en rentrant du boulot). De plus, grâce à son effet ventouse, qui empêche les fuites de sang et étant ‘invisible’ une fois insérée, on peut porter ce que l’on veut, du collant le plus moulant au vêtement blanc.  Plus de raisons pour ne pas pouvoir s’amuser à la plage à cause des règles. Aussi aucun risque d’allergie; la coupe étant composée de silicone médicale hypoallergénique, qui respecte la flore vaginale. Mais c’est au réveil que cette nouvelle alternative hygiénique m’a le plus bluffée. Adieu la sensation désagréable de la serviette usagée et de la mauvaise odeur due à l’exposition du sang à l’air et aux produits chimiques des protections. Il m’arrive même d’oublier que je porte la « cup ».

À l’ère où nous parlons de développement durable, la coupe menstruelle se révèle être un véritable allié pour l’environnement. Effectivement, une femme utilise et jette des milliers de serviettes hygiéniques et tampons durant son existence. La coupe quant à elle peut être réutilisée jusqu’à 10 ans (dépendant des marques). Une simple stérilisation dans de l’eau bouillante (comme pour la tétine d’un biberon) est nécessaire entre chaque cycle.

En plus donc d’être écologique, la coupe est aussi économique. Comparativement à un paquet de serviette hygiénique ou de tampon, la coupe coûte plus cher mais, sur le long terme, elle l’est moins. Pour un flux moyen, je dépensais environ Rs 60 par mois. Le prix auquel j’ai acheté ma « cup » équivaut à 18 mois (1 an et demi) de protections hygiéniques jetables. Prenant en considération que la coupe dure 10 ans, je vous laisse faire le compte d’économie que je ferai durant ces années.

Alors mesdames, je vous encourage à franchir le pas. Renseignez-vous auprès des pharmacies si des doutes subsistent encore et à vos « cups » pour des menstruations plus libres !

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