TRADE FEE—PROTESTATIONS: Des “pool collectors” en colère

La cinquantaine de pool collectors que compte le pays sont en colère après la hausse de leur trade fee licence qui est passé de Rs 2 500 à Rs 15 000 annuellement depuis le 1er janvier dernier. Ils affirment que le travail ne marche pas comme auparavant, d’où la raison pour laquelle le nombre de pool houses est en baisse — de 150, il y a quelques années, à 50 actuellement. « La hausse de 600 % du trade fee permit va accentuer la disparition de cette catégorie d’opérateurs économiques », font ressortir les gérants de ces pool houses, dont Sylvio Ng, Rajendree Soobrayen, Rajmanee Numanee.
« Nous jugeons cette hausse de la part des collectivités locales comme étant non seulement excessive mais injuste et discriminatoire à notre égard. Les autres catégories de trade fee licences n’ont pas subi une telle hausse », déclarent les pool collectors. Ils soutiennent qu’outre le nombre de pool collectors qui est en baisse, le nombre de joueurs le serait également. « Il n’y a pas autant de joueurs qu’auparavant. Les jeunes ne jouent pas, ils n’ont pas patience de marquer des pools », disent-ils. Ces pool collectors ajoutent que les chiffres peuvent être vérifiés auprès de la Gambling Regulation Authority (GRA). « Nous ne versons pas autant de taxes à la GRA. Dans certains cas, même pas Rs 300 contre des milliers auparavant », ajoutent nos interlocuteurs. Selon eux, « c’est un business qui se meurt ». D’autant que les autorités n’accordent plus de nouveaux permis et ceux-ci ne peuvent être transférés d’un membre de la famille à un autre.
« Nous estimons que les responsables des collectivités locales ont été mal conseillés. Ils ont cru pouvoir gagner beaucoup d’argent avec les pool collectors. Ils doivent savoir que si le business ferme, ils n’en auront pas. » Ils dénoncent aussi certaines collectivités locales qui seraient pressées de fermer ce business. L’un des pools collectors rapporte que lorsqu’il a protesté auprès de la caisse de la mairie, le préposé n’a fait que retirer une fiche de son tiroir et la lui remettre avant de lui dire : « Sign sa form-la. » « C’est une fiche concernant le cessation of business. Or, nous avons jusqu’à la fin du mois de janvier pour prendre une décision. Pourquoi les collectivités locales sont-elles si pressées », s’interroge-t-il. Les pool collectors s’en remettent aux autorités pour que cette hausse de 600 % soit revue à une marge raisonnable. Le business de pool collector existe depuis une cinquantaine d’années. C’est le premier jeu de hasard qui a été introduit à Maurice, indiquent-ils.

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