Traffic de faux Permis | 350 photos saisies chez Nizam Hosseny

Le CCID a effectué une perquisition lundi dans un bâtiment à côté de la maison du boulanger Nizam Hosseny, à Rose-Hill, où les enquêteurs ont saisi environ 350 photos de type passeport et une cinquantaine de formulaires de permis de conduire. En les examinant, la Traffic Branch a confirmé que ces papiers ne proviennent pas de leur institution et qu’ils ne ressemblent pas à ceux remis aux candidats ayant fait une demande pour l’obtention d’un permis.

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Le suspect a déclaré aux hommes de l’ACP Devanand Reekoye qu’il s’agit d’un formulaire remis à un client et qui contient des informations personnelles. Ces données sont alors placées sur les faux permis de conduire. Néanmoins, ceux saisis chez le suspect étaient vierges.

Concernant les photos, le boulanger n’a rien voulu révéler. Au cours d’un précédent interrogatoire, le suspect avait balancé l’identité de plusieurs policiers qui, selon lui, sont impliqués dans ce réseau. Selon nos informations, un constable affecté dans un poste de la Western Division a été transféré vers une autre unité. D’ailleurs, il sera convoqué sous peu au CCID pour y être interrogé. Environ 150 faux permis de conduire ont été saisis lors d’une précédente perquisition chez Nizam Hosseny. Selon lui, des policiers ont joué un rôle d’intermédiaire entre les membres du réseau et les clients. Il a expliqué que les officiers prenaient l’argent des clients avant de leur remettre les faux permis. En retour, ils recevaient une commission pour le service. D’ailleurs, les enquêteurs sont en présence des noms de trois policiers, dont celui ayant été transféré. Ces derniers seront interrogés par le CCID durant les prochaines semaines. Selon nos informations, les enquêteurs souhaitent recueillir le maximum de données sur cette affaire avant de les confronter. Par ailleurs, Nizam Hosseny a nié être le cerveau du réseau, mais il reste toutefois silencieux sur « celui qui contrôle tout ».

Les soupçons du CCID se portent sur un étranger fréquentant souvent notre île. Les enquêteurs ont appris que le boulanger était régulièrement en contact avec lui. L’aide du Passeport and Immigration Office a été sollicitée par les enquêteurs du CCID, lui ayant demandé de signaler la présence du présumé cerveau une fois que ce dernier foulera le sol mauricien.

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